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Société - Pêche: la quasi-totalité des poissons risque de disparaître des océans d'ici 2050

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Société - Pêche: la quasi-totalité des poissons risque de disparaître des océans d'ici 2050

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La quasi-totalité des espèces de poissons et de crustacés pêchés pour la consommation auront disparu des océans avant 2050 si les tendances actuelles se poursuivent, ont mis en garde jeudi des scientifiques américains et canadiens.  

Cette disparition accélérée de la biodiversité marine résultant de la pêche excessive et de la pollution menace la sécurité alimentaire de la planète et l'environnement, affirment ces biologistes et économistes dans l'étude la plus exhaustive réalisée à ce jour sur ce sujet et publiée dans la revue américaine Science datée du 3 novembre.  

"Nos analyses indiquent que sans changement, la situation actuelle laisse présager de sérieuses menaces sur la sécurité alimentaire mondiale, la qualité des eaux côtières et la stabilité de l'écosystème qui affecteront les générations actuelles et futures", écrivent-ils.  

Que l'on regarde les résultats d'expérimentations en laboratoires ou des études portant sur l'ensemble des océans, on fait le même constat, à savoir que la productivité et la stabilité de tout l'écosystème marin diminuent", explique Boris Worm, un biologiste à l'université d'Halifax (Nouvelle-Ecosse), un des co-auteurs.

A ce stade, "29% des espèces de poissons et de crustacés sont en passe de disparaître", précise Boris Worm ajoutant que "les prises de pêche de ces espèces ont diminué de 90%" ces dernières années. La morue de l'Atlantique nord a déjà atteint le point de non-retour et est considérée quasiment éteinte.  

"Si cette tendance se poursuit, tous les stocks de poissons et de crustacés pourraient être épuisés d'ici 2048", a ajouté Boris Worm.  

Cette recherche effectuée pendant quatre ans révèle également que la disparition d'une seule espèce accélère le dérèglement de l'ensemble de l'écosystème.  

A l'inverse, toute espèce qui retrouve un taux normal de reproduction contribue à la santé et à la stabilité des océans ainsi qu'à leur capacité d'absorber des chocs comme la pollution et le réchauffement du climat.

Ces scientifiques expliquent que la perte de biodiversité réduit profondément la capacité des océans à produire des poissons et crustacés, de résister au développement des parasites comme certaines algues ainsi qu'à produire de l'oxygène et à filtrer les substances polluantes.  

"L'océan est un grand recycleur, il absorbe les égouts et les recycle en substances nutritives, il retire les toxines de l'eau, produit de la nourriture et transforme le dioxyde de carbone (CO2) en élément de nutrition et en oxygène", souligne Steve Palumbi, un biologiste de l'université Stanford (Californie, ouest) et co-auteur de ces travaux.  

Pour cette étude, les chercheurs ont fait la synthèse de toutes les données couvrant mille ans d'histoire marine, celles provenant d'études dans 48 zones marines protégées et des statistiques mondiales sur la pêche de 1950 à 2003.  

"Toutes ces données montrent aussi qu'il est possible d'inverser les tendances actuelles avant qu'il ne soit trop tard", estiment les auteurs de l'étude, déplorant toutefois "que seul 1% des océans soit protégé actuellement".  

Au lendemain de la publication de cette étude l'organisation écologiste Greenpeace a réclamé vendredi l'inscription de près de la moitié des océans au titre de sanctuaires marins.  

"La sur pêche et la pêche illégale détruisent nos océans à un rythme alarmant", a déploré Nilesh Goundar la porte-parole de Greenpeace pour l'Australie, qui appelle à la mise en place d'une vaste zone de protection sur 40% des mers.  

Source Planet.fr

Le Pèlerin


Littérature - Albert Camus et les chemins de travers entre la France et l'Algérie

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Algérie - Camus, cheval de Troie ? Étrange !
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A quelques jours de la significative date du 19 mars, la polémique algéro-française vient d’emprunter un singulier chemin de traverse. En effet, elle s’est emparée, cette fois, de l’hommage rendu à l’écrivain Albert Camus, à l’occasion du cinquantenaire de sa mort, et l’a ajouté comme pièce à conviction pour dénoncer le retour de la pensée impériale en France(1). Un déchaînement de critiques et une pétition circulent afin de s’opposer à la présence d’une caravane de vulgarisation des livres de cet auteur dont on a vite fait de soupçonner les objectifs.
Les lectures de textes d’un intellectuel à l’identité ambiguë ne seraient que prétextes à une propagande subtile et pernicieuse, disent-ils. En clair, l’Algérie serait en présence d’un original cheval de Troie des lobbies néocoloniaux ! Ainsi donc, toute apologie littéraire de ce philosophe et publiciste à la fois solaire par la naissance et sombre par ses doutes est stigmatisée mais avec des arguments inappropriés. C'est-à-dire le recours au discours politique avec tout ce qu’il charrie de présupposés qui confondent l’homme tel qu’en lui-même avec sa faiblesse et ses errements et le génie qui a irrigué ses écrits. Un amalgame de censeurs qui ne saurait plaider la bonne cause qu’ils croient défendre. Décidément, la paranoïa est la maladie la mieux partagée entre les deux rives. Car, enfin, voilà un sujet désespérant parce qu’il ne s’actualise qu’à travers la suspicion recuite. Le sentier le plus battu qui soit et la plus grande soupière du ressentiment inutile. Que l’auteur de l’Homme révolté ait eu de son vivant des problèmes moraux qu’il n’a jamais su trancher le condamne-t-il pour autant auprès des lecteurs algériens ? Même si l’on s’en tient au strict fait que l’initiative de la caravane Camus ait associé l’Algérie, sa terre natale, à la France, sa patrie élective, pourquoi devrions-nous y déceler forcément quelques nostalgies malsaines ? Pour répondre à cette dernière question, il existe certainement un discours tout fait : celui de la lucidité intellectuelle capable de dépasser les amours-propres étroits. Sauf que, nous dira-t-on, cette attitude souhaitée n’est jamais réciproque. Pis, chacun l’emploie contre l’autre. Voilà pourquoi les pétitionnaires d’Alger ont toutes les raisons de ne pas croire en la sincérité apolitique de cet œcuménisme camusien. Du coup, leurs reproches rejoignent les griefs du politiquement patriotique de nos élites dirigeantes. Dans ce contexte tendu entre Paris et Alger, feuilleter le grand livre de deux mémoires tourmentées n’est-il pas devenu le paravent derrière lequel chacune se retranche ? Pour ce qui nous concerne, pourquoi faut-il chaque fois s’émouvoir quand une certaine France revisite d’une manière oblique quelques siècles de son passé impérial ? Autrement dit, est-il toujours nécessaire d’exprimer du dépit face à une infamie historique dont elle s’efforce d’atténuer les aspects sanglants en présentant le tout sous les traits d’une grande œuvre dans le but de s’exonérer moralement ? A priori, il n’y a pas lieu de s’en offusquer à répétition tant qu’elle campe dans de dérisoires vanités face aux solides certitudes de l’Histoire. Autant dire que la France officielle, celle qui substitue la manœuvre politicienne à la vérité historique, discrédite dans la foulée toutes les lumières de son génie intellectuel. L’insoutenable travestissement auquel elle continue à se prêter oblitère, par la défiance et le soupçon, la moindre passerelle humaine que nous possédons en partage. Le cas de Camus est précisément emblématique de la raideur d’ici face à la morgue sermonneuse de là-bas. L’Algérie et la France, «ces ennemis complémentaires », selon la formule lumineuse de Germaine Tillon, ont-elles le droit de rajouter et de surenchérir sur un thème qui n’appartient désormais qu’aux historiens ? Les «chers professeurs» de France le savent, et les plus probes d’entre eux reconnaissent, sans précaution dans la formulation, que la colonisation ne fut à aucun moment vertueuse. En juillet 1962, ce pays n’a-t-il pas été délivré et rendu à ses autochtones sous la forme d’un vaste cimetière ? C’est cet holocauste, nié par l’ex-Empire, qui fut l’acte fondateur de cette nation et nulle autre œuvre imaginaire. «Une patrie, c’est des cimetières et une mémoire», disait Barrès, or qui plus que ce pays possède autant de lieux de recueillement ? Qu’elle le veuille ou non, même la France de Camus devrait admettre, aujourd’hui, cette évidence historique afin qu’elle puisse conduire celui-ci vers le Panthéon qu’il aura bien mérité. A ce moment-là seulement, lorsque les torts seront reconnus et amendés, le grand accoucheur de l’Etranger pourrait retrouver une place dans ce pays matriciel même s’il n’a pas su plaider son malheur comme on l’aurait voulu. Alors Camus cessera d’être la victime des pétitionnaires d’ici qui ne s’autoriseront plus de jeter leur anathème chaque fois qu’une troupe de théâtre jouera sa pièce intitulée les Justes dans nos misérables maisons de culture.
(1) – Lire l’excellent dossier sur le sujet publié par le quotidien Liberté du jeudi 11 mars
Source El Watan Boubakeur Hamidechi hamidechiboubakeur@yahoo.fr
Le Pèlerin

Habitudes de consommation en Algérie

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Le pain et la «Gazouze»

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Les Algériens consomment plus de 2 milliards de litres de boissons gazeuses et 49 millions de baguettes de pain par an!

L'Algérie est classée première au niveau mondial en matière de consommation du pain. Ainsi, elle a même dépassé l'Inde. En effet, le président de l'Union nationale des boulangers, Youssef Kelafat, a déclaré hier que «les Algériens consomment quotidiennement plus de 49 millions de baguettes de pain, soit une baguette et demie par personne». De même, il a reconnu qu'un grand nombre de boulangers ne respectent pas le poids du pain précisé avec 250 grammes par baguette de pain. C'est dire qu'on ne consomme pas du vrai pain qui représente un aliment de base en Algérie! Il a écarté toute hausse dans le prix du pain au motif qu'il est soutenu par l'Etat. D'autre part, le leader dans la recherche stratégie pour les marchés de consommation, l'Euromonitor, a révélé que les Algériens ont consommé près de 2,037 milliards de litres de boissons gazeuses, soit 88,9 milliards de dinars en 2012 contre 1,912 milliard de litres, soit 83,7 milliards de dinars en 2011. Des chiffres astronomiques! Ainsi, le marché algérien des boissons gazeuses, qui compte près de 40 marques locales et étrangères, est un marché croissant au moment où la tendance mondiale se stabilise. Suivant les conseils des médecins, les boissons gazeuses sont en général à éviter tant qu'elles n'ont aucune valeur nutritive. Là, on se demande si les Algériens sont vraiment obligés de boire ces boissons gazeuses qui sont devenues un aliment fondamental en raison de la flagrante cherté des fruits et des jus naturels ou encore pour d'autres raisons tel que le manque d'information.

C'est dire que les consommateurs ne sont pas bien informés sur les dangers que représentent sur la santé publique certains ingrédients contenus dans ces boissons gazeuses. Certes, l'arrivée de nouveaux produits, la hausse des prix des aliments de large consommation et les nouveaux besoins en matière de confort des nouveaux consommateurs sont en train de changer en profondeur les habitudes de consommation des Algériens.

A cet effet, toutes les nouvelles habitudes de consommation ainsi que le pouvoir d'achat sont remis en cause.

Source L’Expression

Le Pèlerin

Algérie - Les mathématiques sont-ils en voie de disparition ?

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Les mathématiques en Algérie : une science exacte en voie d'extinction

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« C'est sur les chaises que la noblesse s'acquiert ». Montesquieu(1)

 

La mathématique est la science qui étudie par le moyen du raisonnement déductif les propriétés d'êtres abstraits (nombres, figures géométriques, fonctions, espaces, etc.) ainsi que les relations qui s'établissent entre eux [Larousse 2007].

Elle exclut toute incertitude, toute inexactitude. L'enseignement des mathématiques a périclité, lui qui était il y a une trentaine d'années, l'un des meilleurs dans le bassin méditerranéen. Un bac mathématique Algérien ouvrait déjà les portes des Universités françaises, anglaises, américaines, soviétiques etc. Au cycle secondaire de l'éducation, la pénurie de professeurs agrégés de qualité est dramatique et a atteint des proportions catastrophiques. Un ancien responsable du MEN, Ministère de l'Education Nationale, a reconnu que : « Dans les dernières années on a commis dans notre pays de graves erreurs en négligeant ces derniers paliers ou en faisant de mauvais choix stratégiques de l'éducation (2) ». Selon le directeur d'un laboratoire de mathématiques d'une école de formation d'enseignants, le MEN veut lancer l'agrégation et a tenu tout récemment avec les ENS, écoles normales supérieures, des réunions autour de ce sujet. Le problème est que cette agrégation n'a rien à voir avec l'agrégation française; en Algérie elle est conçue comme un moyen de promotion d'une certaine catégorie d'enseignants du lycée sans se référer au «niveau » scientifique.

Une seconde fois, en France, pays natal de Pascal, Descartes, d'Alembert, Cauchy etc., et en mathématiques, pour devenir «professeur agrégé», il est indispensable de connaître « par cœur » le cursus de la graduation, énoncés d'axiomes, de définitions, de théorèmes, de propositions etc., et leurs démonstrations. Ce genre de professeurs est très pédagogue. Il donne des cours très agréables. Leur pédagogie est révélatrice de la « transmission du savoir ». De nos jours, on peut même ne trouver qu'une seule classe de mathématiques dans toute une Wilaya.

Platon (3) ne voulait pas qu'on apprit la géométrie jusqu'aux figures difficiles, il n'en voyait pas l'utilité. Elles suffiraient à occuper toute la vie d'un homme et le détourneraient de beaucoup d'autres sciences utiles. Les notions géométriques sont, en effet, immuables et éternelles, et de plus, elles nous introduisent à la connaissance des lois de l'univers.

Les mathématiques dans les enseignements secondaire et supérieur

La spécialisation en mathématiques n'est une perte pour l'étudiant que dans la mesure où elle aboutit à le confiner, à l'isoler, sauf si cet «isolement» favorise une meilleure production scientifique. Elle ne l'est pas lorsqu'elle s'accompagne d'un travail collectif, d'une grande liberté et des moyens de cette liberté, d'une gestion réellement démocratique de l'enseignement. Des questions se posent. Les étudiants vont-ils à l'Université pour acquérir des connaissances ou pour recevoir une formation ou les deux ? L'étude d'un problème de mathématiques, est-elle une étude des passions faite sans passions ? Une vérité scientifique ne s'impose pas de force. Elle se démontre, certes, jusqu'à un certain point, par le raisonnement, mais elle se prouve surtout, et de la façon la plus convaincante, par l'expérience. C'est dans les petites classes qu'on réussi à apprendre quelque chose. Apprendre, n'est autre chose que de se ressouvenir. La recherche à l'Université ne peut pas se séparer de la formation des enseignants destinés à l'enseignement du Secondaire. Par le développement de la recherche, on développera sûrement son complément nécessaire l'enseignement supérieur et l'enseignement dans les paliers du primaire, moyen et secondaire. En tout cas, les enseignements supérieur et secondaire pourraient avoir des échanges constants qui permettraient de donner à l'enseignement secondaire toute sa qualité. On a pris un retard qui, maintenant, est tel que c'est le développement futur de la nation qui est en cause et cette notion de développement prioritaire de l'éducation nationale, est donc tout à fait essentielle. L'éducation nationale, c'est l'avenir, la condition nécessaire au développement ultérieur de notre pays.

Les objectifs de l'enseignement des mathematiques

Le but des mathématiques est d'accumuler du savoir et d'éliminer la violence. Ainsi, tant en raison de leur caractère strictement analytique que de la nature de leurs hypothèses, les mathématiques n'occupent que le second rang dans le domaine de la connaissance rationnelle, le premier revenant à la dialectique, science complète et parfaite, la synthèse et l'analyse. Quiconque enseigne quoi que ce soit, persuade-t-il ou non ce qu'il enseigne ? Chaque étudiant doit recevoir une instruction indispensable pour le développement de ses aptitudes, de son esprit de curiosité et de recherche, qui formeront naturellement sa personnalité. Aux étudiants en qui on soupçonne un peu de curiosité pour la recherche, on doit donner des articles ou des tirages à part d'un livre à lire et à discuter. Les jeunes étudiants qui, en raison de leur forme d'esprit, ne réussissent pas dans l'enseignement supérieurs, sont orientés vers les techniques, et ils sont reclassés dans la technologie. Il faut assurer la promotion de chacun à la fonction qui convient le mieux à ses aptitudes. L'aptitude à la recherche en mathématiques n'est pas du tout proportionnel au niveau de la connaissance. Nous voyons des étudiants s'initier aux mathématiques, et nous voyons qu'il y en a qui visiblement, ne sont pas faits pour la mathématique. D'autres au contraire y réussissent très bien. Il faut conseiller à ceux qui ne réussissent pas de chercher une autre voie. Continuer dans la voie actuelle, c'est se résigner à avoir des élèves avec une formation insuffisante. De nos jours, on étouffe l'esprit des étudiants sous un amas de connaissances et de modules inutiles, des modules de découvertes où on ne découvre rien etc. Les notions mathématiques ont été rangées dans une autre classe que celle des idées pures. Elles sont scientifiques par excellence. Elles partent en effet des notions qu'elles développent par voie déductive, de figures dont elles recherchent les propriétés. Les notions qu'elles utilisent ne sont donc pas des idées pures, mais des images de ces idées mêlées à des représentations sensibles. Selon Descartes, les mathématiques ont des inventions très subtils, et qui peuvent beaucoup servir, tant à contenter les curieux, qu'à faciliter tous les arts et diminuer le travail des hommes. Il définit la notion de la méthode mathématique par : « Par méthode j'entends des règles sûres et faciles, telles que quiconque les observera exactement ne prendra jamais le faux pour vrai, et sans consumer inutilement aucun effort de son esprit, mais en augmentant toujours par degré sa science, parviendra à la vraie connaissance de toutes les choses dont il sera capable » (4).

Une hypothèse, même si elle explique beaucoup de faits, peut toujours être remise en question [5]. Un exercice d'application de mathématiques se présente comme une occasion de réinvestir une notion précédemment définie, il vise l'application d'une notion. « On n'attend rien d'autre de l'exercice mathématique que d'accoutumer son esprit à se repaître de vérités et ne se contenter point de fausses raisons » [4]. Plus difficile qu'un simple exercice d'application directe, un problème est l'occasion pour un étudiant de mettre en œuvre, d'une façon adaptée, un certain nombre de notions qui doivent faire partie de ses acquis. La résolution de problèmes doit occuper une place importante dans les apprentissages mathématiques. Ainsi, quand on veut montrer une chose générale, il faut en donner la règle particulière d'un cas ; mais si on veut montrer un cas particulier, il faudra commencer par la règle générale. Car on trouve toujours obscure la chose qu'on veut prouver, et claire celle qu'on emploie à la preuve ; car, quand on propose une chose à prouver, d'abord on se remplit de cette imagination qu'elle est donc obscure, et, au contraire, que celle qui la doit prouver est claire, et ainsi on l'entend aisément [5]. Les lectures, recherches de faits, observations, problèmes posés, questions restées en suspens…peuvent faire l'objet d'exercices s'accommodant bien d'un travail mené individuellement. L'un des objectifs de la formation mathématique, est d'entraîner les étudiants à analyser les problèmes de la vie courante, à les formuler ou les modéliser mathématiquement, à résoudre les problèmes mathématiques qui en résultent et à réinterpréter les solutions mathématiques de manière à apporter des réponses intelligibles au problème de départ, de confectionner un outil d'aide à la décision, sous forme d'un logiciel avant tout pédagogique, avec une interactivité ou une interface conviviale et facile à utiliser. Ne serait-il pas plus raisonnable de concentrer toutes les ressources disponibles sur ceux des étudiants qui auront besoin des mathématiques pour exercer leur future profession. Les cours de mathématiques très spécialisés sont dispensés à un public limité et choisi, dans des établissements spéciaux qui se situent en marge, ou carrément en dehors, de l'enceinte ou du système Universitaire.

L’intérêt des mathématiques

La liaison entre la théorie et la pratique est une nécessité qu'il faut atteindre. On pourrait pousser beaucoup plus solidement qu'à l'heure actuelle le développement des mathématiques vers les applications. Une liaison satisfaisante pourrait se faire entre recherche fondamentale et appliquée, une liaison étroite non seulement dans les textes, et dans la bureaucratie mais entre les chercheurs, une liaison vivante et réelle. Les mathématiques ont toujours été enseignées dans certaines écoles et à certains étudiants. La distinction qui est faite couramment entre « les mathématiques pour les mathématiciens » et les « mathématiques pour les non- mathématiciens » est mal fondée et qu'il est dangereux de l'accepter parce qu'elle conduit au maintien d'un mauvais enseignement bien que dans certains pays développés, il y a des écoles de mathématiques pour les mathématiciens où le niveau est élevé et des écoles pour d'autres formations où on applique les notions de « mathématiques ». Une question se pose. L'enseignement des mathématiques dures par opposition aux mathématiques élémentaires à des masses d'étudiants est-il indispensable au développement économique, technologique et scientifique de notre société ? Les spécialistes et les usagers de demain auront besoin de bonnes mathématiques. La clé pour les mettre au point est le temps, celui de réfléchir aux problèmes, celui d'explorer des voies qui se révèlent être des impasses, celui de trouver une solution et non pas nécessairement la solution optimale.

Relations entre les MEN et MESRS

Le Ministère de l'éducation, MEN, continue à sous-payer les enseignants du secondaire détenteurs de « magisters », il les paye en qualité de PES, soit du niveau de la « licence ». Les détendeurs de la « licence » seraient suffisants si on leur donne la formation et les moyens de subsistance adéquats pour former de valables professeurs d'enseignement secondaire. Il faut attirer les meilleurs chercheurs aux lycées en les payant au moins correctement et pour leurs titres. Pourquoi pas au niveau de l'enseignement secondaire, les professeurs ne soient pas également des chercheurs ? Nous ne défendons pas l'état actuel de l'enseignement secondaire, des classes d'examen surchargés, des emplois du temps saturés et un taux de réussite au bac de complaisance de l'ordre de 70%. Dans les premières années de l'Université, 80% constitue le taux d'échec des étudiants. Quand l'encadrement est satisfaisant ainsi que les moyens matériels, l'enseignement secondaire est capable de remplir sa mission. Il faut dans les réformes, dans les progrès, rechercher l'équilibre enseignement–recherche pédagogique. En ce qui concerne l'enseignement secondaire, la question est peut être plus délicate. Il est certain que si la fonction de professeur d'enseignement secondaire était revalorisée, non seulement du point de vue matériel mais aussi du point de vue social ; si les classes étaient moins chargées, les emplois du temps souples, un grand nombre de professeurs d'enseignement secondaires pourraient être plus en contact avec la science qui se fait et même pour un certain nombre, devenir des chercheurs. En tout cas, les enseignements supérieur et secondaire pourraient avoir des échanges constants qui permettraient de donner à l'enseignement secondaire toute sa qualité. La situation actuelle, fait que la possibilité d'effectuer des recherches personnelles par des professeurs d'enseignement secondaire apparaît dans une grande mesure utopique.

Conclusion:

Il est à rappeler que l'univers, l'astronomie sont régis par des lois immuables, mathématiques, accessibles à l'esprit humain. Les étudiants ne sont pas égaux devant la mathématique : certains refusent la vérité, d'autres refusent la difficulté, d'autres encore refusent l'étude. Nos maîtres nous ont appris la rigueur. Ne jamais se contenter de comprendre à moitié. Y passer le temps qu'il faut mais comprendre, assimiler. Il faut avoir, par ailleurs une mémoire sans défaut. Ce qu'on apprenait, on ne l'oubliait plus. Il faudrait élaborer l'histoire des mathématiques et de faire une analyse spécialisée des tendances nouvelles de la mathématique. En science, il n'est pas question de procéder par décrets.

Références :

01. Montesquieu (1748). De l'Esprit des lois. Première partie (livres I à VIII) 57. Du livre IV : que les lois de l'éducation doivent être relatives aux principes du gouvernement.

02. Farid Benramdane. Programmes scolaires en Algérie : Une confusion, deux courants, trois postures et... le reste.

El Watan, Contributions : idées-débats, Samedi 28 Janvier 2012, p.21.

03. Platon. Le Gorgias. Traduction française de GROU avec Introduction, Analyse et Notes par Paul Lemaire, Librairie A. Hatier, Paris, °367.

04. René Descartes. Discours de la méthode. Texte présenté et annoté par Jean Costilhes. 1966, Nouveaux classiques, Hatier.

05. Pascal. Pensées. Texte établi par Léon BRUNSCHVICG, GF FLAMMARION, 1976.

Source Le Quotidien d’Oran Ali Derbala Universitaire

Le Pèlerin

Algérie : Mort d'Ahmed Ben Bella

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Le premier président de l'Algérie indépendante s'est éteint à l'âge de 96 ans.

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Ben Bella aura tout juste eu le temps de voir les 50 ans de la République algérienne, dont il fut le premier président entre 1962 et 1965. Une figure historique est morte. Une figure surprenante, qui, avant de s'illustrer dans la lutte armée, avait joué aussi un an pour l'Olympique de Marseille et pour l'équipe de France militaire. Au cours de sa longue existence - il est né en 1916 -, Ben Bella aura fait trois séjours en prison. Chacun d'entre eux illustre une facette de son combat.

Le 13 mai 1950, il tombe une première fois aux mains des Français, alors qu'il se cache depuis près d'un an. Depuis le fameux casse de la poste d'Oran dont il fut un des organisateurs avec Aït Ahmed. Il s'agit alors de financer l'Organisation spéciale (OS), bras armé du parti du Peuple algérien. À cette époque, l'insurrection est prévue pour 1949. Elle n'aura lieu, on le sait, que cinq ans plus tard, le 1er novembre 1954. Fin janvier 1949, Ben Bella n'est qu'un ancien adjudant de l'armée française, décoré par de Gaulle en Italie - il reviendra souvent sur cette scène et son admiration pour son ancien ennemi - et il est responsable de l'OS pour l'Oranie.

Un homme de l'Ouest

Ben Bella est un homme de l'Ouest, il n'est même pas algérien, puisque ses deux parents sont nés marocains. Il n'obtiendra la nationalité algérienne qu'en 1962, lors de la fondation de l'État. C'est lui qui fournit le tuyau de la grande poste d'Oran, le premier grand coup d'éclat de la lutte armée. Comme beaucoup de ses membres, Ben Bella a été marqué par la répression sanglante des manifestations de Sétif, le 8 mai 1945. Au début, les Français croient que le casse a été réalisé par des malfrats. Ils mettront près d'un an à comprendre qu'il s'agit d'une opération pour financer une organisation paramilitaire de 2 000 membres. Lorsqu'il est arrêté, en mai 1950, Ben Bella est devenu le chef de l'OS. Il va rester deux ans en prison. Il mettra à profit ce séjour pour apprendre l'arabe, car le français est sa seule langue. En mars 1952, il s'évade dans des conditions rocambolesques, avant d'être exfiltré au Caire.

Le 22 octobre 1956, un avion transportant quelques-uns des chefs historiques du FLN en exil au Caire (la délégation extérieure) est contraint d'atterrir à Alger. Ben Bella se rendait du Maroc vers la Tunisie pour un congrès avec les chefs d'État maghrébins. C'est une prise historique pour les militaires français qui imposent cette action au gouvernement socialiste - Guy Mollet, Alain Savary -, qui est furieux, mais qui s'incline. En réalité, la France surestime le poids de Ben Bella, très populaire, haut en couleur, mais isolé au sein du FLN : on est à l'époque, après le congrès de la Soummam d'août 1956, au début d'une guerre des chefs - l'intérieur, les maquis, contre les chefs en exil au Caire, les politiques contre les militaires accusés de ne pas fournir assez d'armes - qui n'aura pas lieu.

Il aurait voulu être le Nasser algérien

Car, à la descente de leur avion, Ben Bella et ses acolytes se retrouvent menottés et conduits en prison, d'abord en Algérie puis sur l'île d'Aix, gardée par 150 gendarmes. Les habitants de l'île ne gardent pas un très bon souvenir de cette époque. Durant cette période, Ben Bella réussit de sa prison à être nommé vice-président du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne). Sa mouvance, très influencée par Nasser, est sur le point de triompher.

Libéré en 1962, Ben Bella bénéficie de l'aura du prisonnier. Il lui faudra cependant batailler et éliminer certains de ses rivaux pour être élu à la fin de l'année 1962, après avoir manifesté des désaccords avec le GPRA et le contenu des accords d'Évian. En 1963, il est nommé aussi Premier ministre. Il concentre tous les pouvoirs alors même qu'il tente une politique calquée sur le modèle égyptien. Il aurait voulu être le Nasser algérien. Il donne les terres des pieds-noirs aux paysans, distribue les usines aux ouvriers, met en place un rêve d'autogestion, qui va vite se heurter à la réalité, au FLN et aux militaires. Il est plus préoccupé de sa gloire, des affaires diplomatiques que des réalités d'un pays à qui il proposa toutefois une voie originale. Que serait devenue l'Algérie si Ben Bella était resté au pouvoir ? C'est la grande question, insoluble, qu'on est en droit de poser.

Exil

En 1965, il est renversé par son ministre de la Défense, Boumedienne, qui l'envoie croupir en prison. Commence un troisième séjour qui durera jusqu'en 1979. Il échappe de peu à une condamnation à mort : de Gaulle, selon Ben Bella, aurait plaidé en sa faveur.

Après un exil de dix ans à Lausanne, il est revenu en Algérie en 1990, où il soutenait, malgré quelques réserves, Bouteflika, qu'il appelait son "petit frère". Dans une longue interview donnée l'an dernier à Renaud de Rochebrune pour le magazine Jeune Afrique, il revisitait toute l'histoire de la guerre d'Algérie en s'attribuant systématiquement le beau rôle - surtout pour l'insurrection du 1er novembre 1954, où il ne fut pas décisionnaire -, disqualifiant ses anciens camarades de lutte. Des déclarations à l'image du personnage, populaire, grande gueule et égocentrique.

Source Le Point.fr

Le Pèlerin

Algérie - Huit jours de deuil pour le décès de Ben Bella

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Un deuil de huit jours a été décrété mercredi en Algérie par le président Abdelaziz Bouteflika après le décès du premier chef de l'Etat algérien Ahmed Ben Bella.

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La radio nationale a annoncé que le président avait «décrété un deuil national de huit jours ».

Source L’Expression

Le Pèlerin

Algérie - La question du jour relative à l’enlèvement des diplomates algériens à Gao

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Une vérité pénible à dire

Rebelion Mali

 

Depuis l’enlèvement des diplomates algériens à Gao, il ne s’est pas passé de jour, pour ne pas dire d’heure, sans que la nouvelle de leur libération, ou de leur quasi-libération ne soit claironnée, par un média ou par un autre, en version écrite ou virtuelle, mais qui tous communient dans une sympathie diversement marquée pour le MNLA. Mais davantage encore pour sa déclaration d’indépendance, saluée par certains comme un événement majeur dans la région, comme un tournant ouvrant sur l’avenir.

Pour un peu on croirait qu’ils en sont partie prenante, que c’est un peu leur indépendance qui vient d’être proclamée. Des journaux ont annoncé la libération des otages à grosses manchettes, contre toute vraisemblance d’ailleurs. Leur enlèvement a pourtant été revendiqué, et par une organisation salafiste, le MUJAO, à qui est déjà arrivé, en ce qui la concerne, de faire un autre type de déclaration : rien de moins qu’une déclaration de guerre à notre pays. Et elle l’a fait non pas en paroles mais par l’acte, par un attentat-suicide, à Tamanrasset, au mois de mars, ciblant le siège de la Gendarmerie nationale. Des semaines donc avant l’enlèvement des diplomates. Ce dernier forfait, en somme, n’a fait qu’entériner la déclaration de guerre déjà faite.

Le seul journal à avoir rappelé ces éléments d’information, pourtant essentiels, c’est Le Jour d’Algérie, dans l’édition d’hier, sous le titre :«Ce MUJUO en guerre contre l’Algérie». Sofiane Abi, l’auteur de l’article, a été aussi le premier à avoir le courage de dire tout haut ce que tout le monde, à l’exception des pro-MNLA, (mais pour être les plus bruyants,  ceux-là n’en sont pas moins une minorité), pense tout bas, à savoir que la perspective de la libération des otages, hélas, ne se présente pas sous les meilleurs auspices. Le MNLA et ses porte-parole en Algérie ont beau nous en donner l’assurance, et même l’annoncer pour les heures qui viennent, la réalité ne conforte pas leur optimisme. Quelquefois on se demande si c’est le sort de nos otages qui les préoccupe le plus. Si ce ne sont pas plutôt les conséquences de cet acte de guerre sur l’avenir politique du MNLA qui retiennent le plus leur attention.

Certes, le MNLA ne demanderait pas mieux que de voir libérer les otages par leurs ravisseurs, qu’ils connaissent bien d’ailleurs. Il paraît même qu’un nombre appréciable de ses soldats n’étaient pas bien loin du consulat quand les terroristes du MUJUO, leurs alliés  à tout le moins objectifs, y ont fait irruption pour commettre leur forfait. Si le fait était avéré, cela voudrait dire qu’ils étaient complices, et donc coupables ne serait-ce que pour non-assistance à personnes en danger. Mais de plus lourdes suspicions pèsent sur les indépendantistes touaregs. On ne peut s’empêcher en effet de penser qu’ils ont estimé ne pas devoir intervenir, le risque étant trop grand pour eux d’avoir à se battre dès ce moment sur deux fronts – à supposer que ce ne soit pas sur plusieurs,  au cas où le MUJUO ne serait pas aussi  isolé qu’il y paraît, mais appartiendrait  à une coalition de groupes salafistes. L’Organisation principale en serait dans ce cas AQMI que cela ne serait pas pour étonner outre mesure.

Tout cela assène une même leçon : il ne faut pas se bercer d’illusions quant au sort pouvant être réservé à nos otages. Ils sont bien en danger de mort. Et ce ne sont pas les bonnes relations du MNLA avec leurs ravisseurs qui les garantiraient contre ce sort funeste. On a bien vu le peu d’entente entre les deux groupes : les rebelles touaregs n’ont plus tôt proclamé leur indépendance que le groupe djihadiste répliquait en instaurant la charia sur tout le territoire «libéré», joignant sans plus attendre l’acte à la parole.

Aussi, ne faut-il compter que sur l’ANP pour obtenir la libération des otages. Il n’y a qu’elle dans la région pour avoir les moyens et la volonté de réaliser cette opération. De la réussite ou de l’échec de celle-ci dépend la vie des otages. Mais dans un cas comme dans l’autre, ni le MUJUO ni le MNLA n’ont un grand avenir dans le Sahel.

Source Le Jour d’Algérie Mohamed Habili

Le Pèlerin

Le Président du RCD, Mohcine Belabès, au Soir D’Algérie

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«La future Assemblée sera un patchwork ingérable»

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Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) tient demain vendredi son premier conseil national issu du 4e congrès, tenu à Alger il y a un peu plus d’un mois. A la veille de ce rendez-vous organique, le président du parti, Mohcine Belabès, ce jeune militant qui a hérité de la lourde responsabilité de succéder à Saïd Sadi, l’un, sinon le plus émérite des hommes politiques algériens, s’ouvre aux lecteurs du Soir d’Algérie .

Outre l’importance de ce conseil national qui doit se pencher sur la réorganisation des structures exécutives régionales du parti, le RCD militant pour un Etat unitaire régionalisé (E.U.R), Mohcine Belabès analyse la situation politique qui prévaut dans le pays mais aussi les turbulences à nos frontières. Il atteste que le rejet des élections sera actif et dans une démarche qui associe d’autres acteurs de la société civile. Il explique aussi pourquoi la future Assemblée, qui résultera du scrutin du 10 mai, n’ira pas, à son avis, à son terme. Il commente enfin la nomination de Tayeb Belaïz au Conseil constitutionnel à un moment où la justice est lourdement impliquée dans la surveillance des élections.

Le Soir d’Algérie : Succédant à Saïd Sadi à la présidence du RCD, vous vous apprêtez à présider votre premier conseil national du parti. Peut-on avoir une idée des thèmes qui structureront les débats ce vendredi ?

Mohcine Belabès : Le conseil national de ce 13 avril aura à se pencher sur l’évaluation du déroulement de notre 4e congrès et la réorganisation des structures exécutives régionales et des sections locales. Il aura aussi à analyser le climat socio-économique qui polarise l’attention des citoyens ces dernières semaines et ses répercussions sur la situation politique déjà délétère à la veille de ce que le citoyen voit comme une nouvelle farce électorale.

Le parti vient d’appeler à faire du rejet du vote un acte de résistance. Est-ce à comprendre par là qu’il appelle à un boycott actif ? Peut-on savoir quelle modulation aura-t-il ?

Plus qu’un acte de résistance, le boycott actif auquel nous nous attelons depuis l’annonce de notre position officielle par rapport à ce scrutin à l’occasion de notre conseil national du 13 février postule une vraie solution alternative. Pour nous, les législatives du 10 mai représentent un péril pour l’Algérie. Cette élection n’est rien d’autre qu’une opération qui vise le repêchage d’un régime qui a failli sur tous les plans. Nous travaillons au quotidien à élargir au maximum le front du rejet de cette élection. Nos militants sont instruits à tisser des alliances stratégiques avec toute organisation ou acteur partageant avec nous cette option. Des structures nouvelles ont été initiées par nos militants et d’autres acteurs, notamment dans le milieu de la jeunesse et à l’université. Nous avons eu plusieurs échanges avec des animateurs de la société civile pour coordonner nos efforts en vue du blocage de cette mécanique infernale de recyclage du système par les fraudes électorales et déboucher sur une gestion politique de l’après élection. Cette coordination sera à même d’ouvrir des pistes pour permettre de dégager les voies sur lesquelles peut se reconstruire le destin national et peser solidairement sur l’échiquier politique.

Appréhendant une fraude électorale, le RCD a exigé une observation internationale massive et qualifiée. Quelque 600 observateurs conviés pour la supervision du scrutin ont donné leur approbation. Cela ne répond-il pas à votre exigence ?

Nous sommes le seul parti politique à avoir demandé une observation internationale massive et qualifiée accompagnée de l’exigence de leur présence en Algérie au minimum six mois avant le début du scrutin. Cela suppose, notamment, leur implication dans l’opération de l’assainissement du fichier électoral comme cela s’est fait en Tunisie, au Sénégal et ailleurs, quand la volonté politique d’engager d’autres mœurs politiques existe. Le nombre de 600 avancé par le ministère des Affaires étrangères est inexact. Des représentants d’organisations internationales venus dans un autre cadre que celui de l’observation ont été inclus dans cette annonce. Les membres de la délégation des Nations unies, qui séjournent en ce moment dans le pays et que nous avons reçus, ont tenu à nous informer, dès l’entame des discussions, que les Nations unies ne prendront pas part à l’observation des élections du fait qu’une telle option ne peut être envisagée que si l’invitation de l’Etat demandeur leur parvient au minimum une année à l’avance. Il y a aussi beaucoup d’organisations spécialisées dans l’observation des élections qui ont refusé pour les mêmes raisons de répondre par l’affirmative à l’invitation des autorités algériennes. Pour le reste, il y a un peu plus de 400 observateurs de l’OUA, de la Ligue arabe et de l’OCI qui sont à mettre dans la catégorie des observateurs non qualifiés parce que, entre autres, ils ne sont pas autonomes financièrement. Par ailleurs, les délégations étrangères ont découvert, à travers leurs rencontres avec le RCD, le discrédit des préparatifs et le risque que fait courir cette opération à notre pays.

La présidence du Conseil constitutionnel est confiée à Tayeb Belaïz, qui était ministre de la Justice. Ahmed Noui est nommé garde des Sceaux intérimaire. Quelle lecture en faitesvous ?

Ce remaniement a-t-il une relation seulement avec les législatives ou prépare-t-il la présidentielle de 2014 ? Je vous fais remarquer que le mandat de l’ancien président du Conseil constitutionnel est arrivé à son terme en septembre 2011 et de ce fait se pose la question de l’anti-constitutionalité des lois adoptées par le Parlement à l’occasion de la session d’automne. Plus grave, les lois organiques sur les partis politiques, la loi électorale et celles se rapportant aux quotas réservés à la femme sur la base desquelles se tiennent ces élections ont été validées par un Conseil constitutionnel dont le mandat du président n’a pas été prolongé légalement. La nomination de Tayeb Belaïz en remplacement de Boualem Bessaïeh à cette fonction à un mois du scrutin est faite, justement, pour rattraper ce vide constitutionnel. Sur un autre plan, donner la gestion d’un département censé jouer un rôle majeur dans la préparation et la gestion des élections à un mois du scrutin à un ministre intérimaire renseigne sur le crédit du scrutin. Pour le reste, la relation avec la présidentielle est évidente. En d’autres termes, Tayeb Belaïz, membre de la tribu, sera celui qui validera la fraude de 2014, si les choses restent en l’état.

Le RCD a eu à affirmer que la prochaine législature n’ira pas à son terme. Cette prédiction repose-t-elle sur des éléments d’analyse tangibles ?

Il y a trois raisons essentielles qui appuient cette affirmation. La première est que le citoyen algérien, encouragé par les évolutions dans son voisinage, s’implique de plus en plus pour trouver les voies et moyens qui lui permettront de sortir le pays du despotisme. La deuxième est que le profil des candidats et la multitude de sigles de partis sponsorisés par la police politique feront de la future Assemblée un patchwork ingérable. La troisième est qu’il sera difficile pour le futur chef de l’Etat qui sortira de l’élection de 2014, y compris par la fraude électorale, de ne pas dissoudre l’APN s’il veut entamer son mandat avec un minimum de crédit.

Abordons, si vous voulez, la situation au Mali, où les événements se sont précipités. Il y a eu le coup d’Etat, puis la proclamation par le MNLA de l’indépendance de l’Azawad, territoire où les organisations terroristes islamistes agissent à découvert, enfin l’enlèvement des diplomates algériens à Gao. Comment appréciez-vous cette situation ? Quelles peuvent être ses implications sur l’Algérie ?

Il y a d’abord les éléments apparents de la crise qui secoue ce pays. Le putsch organisé par des militaires contre le président en exercice, une forte présence terroriste, le rapt des diplomates algériens revendiqué par une branche dissidente d’Aqmi, les problèmes et les revendications des populations touarègues qui remontent à la période de la décolonisation et la proclamation unilatérale de l’Azawad comme Etat indépendant. Il y a ensuite les jeux et enjeux des puissances régionales et internationales en vue d’une évolution géopolitique de la région. Il y a aussi le timing dans lequel sont intervenus ces événements, à savoir une conjoncture électorale en Algérie, en France et aux Etats- Unis. Il y a beaucoup de similitudes dans les problèmes que vivent le Mali et l’Algérie. En premier, la prise du pouvoir par les fraudes ou les coups de force. Ensuite, il y a le terrorisme et son instrumentalisation par les régimes en place. Enfin, il y a la situation des populations touarègues qui cherchent une reconnaissance culturelle et politique et qui vient d’être confirmée par le déplacement précipité d’Ahmed Ouyahia à Tamanrasset pour rencontrer les notables locaux. Ajoutez à cela les frontières incontrôlées entre les deux pays qui encouragent et facilitent la circulation des éléments d’Aqmi dans la région. Le MNLA est un mouvement plutôt moderniste, voire laïque. Acculés par les complicités de Bamako et d’Alger, rejetant toute idée de décentralisation, il a dû s’accommoder de la présence des islamistes sur ses terres pour peser plus contre le pouvoir central malien. Par ailleurs, les événements qui secouent le Mali confirment le naufrage de la diplomatie algérienne d’autant plus qu’elle est impliquée dans le traitement du dossier touareg depuis une vingtaine d’années à travers le Premier ministre Ahmed Ouyahia. L’Algérie a même abrité plusieurs rounds de négociations entre le mouvement touareg et le pouvoir malien. Aujourd’hui, c’est la Cédeao qui arbitre et décide. Alger paye le prix de l’absence d’une vision démocratique régionale.

Source Le Soir d’Algérie

Entretien réalisé par Sofiane Aït Iflis

Le Pèlerin


Histoire - La place de la femme de par les siècles

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Les femmes dans l’antiquité et la femme africaine

La femme Grecque
Dans la Grèce Antique, les femmes sont inférieures aux hommes. Elles ne sont pas citoyennes. Le mari a «le droit de vie et de mort» sur l’épouse et les enfants. La domination masculine étouffait la voix des femmes comme on l’a rarement vérifié ailleurs. L’identité personnelle de la femme est niée. Elle est «fille de» ou «épouse de».
Aucune civilisation ancienne n’a accordé une place aussi visible, aussi tranquillement officielle, aux relations homosexuelles que celle de la Grèce antique. Le statut privilégié de l’homosexualité masculine est plus valorisant que la fréquentation des femmes dans la société grec. Les Grecs allaient jusqu’à mettre de jeunes garçons à la disposition des hommes de leur entourage.
Examinons les pensées de deux Grecs, Platon et Aristote :
Platon (429 - 347 av.J.-C.) Platon soutient que les hommes qui, dans leur première vie, «étaient lâches ou qui passaient leur vie dans l’injustice...furent changés en femmes à la seconde naissance», attestant ainsi de ce qu’être une femme est une punition du sort. Platon affirme que les femmes sont en toutes choses «moins bonnes» que les hommes. L’érotique homosexuelle masculine est valorisée dans la mesure où elle est le support de la transmission du savoir et de la pensée, de l’ancien au jeune (selon la pratique pédérastique de la cité grecque).
L’hétérosexualité quant à elle est associée au registre de la procréation. L’ homosexualité masculine est justifiée par une procréation intellectuelle et morale (accoucher les esprits). La procréation de l’esprit (homme avec homme) est supérieure à la procréation physique (femme avec homme). Chez Platon est suggéré une infériorité de la raison féminine par rapport à la raison masculine. Le père est ressource, la mère est pénurie. Les hommes qui cherchent la sagesse préfèrent la procréation par l’esprit, et se tournent vers les hommes ; ceux qui cherchent la procréation par le corps se tournent vers les femmes.
Aristote (384 - 322 av.J.-C.) Aristote situe la femme aux limites de la cité et de la sauvagerie, de l’humain et de la brute. La capacité délibérative de la femme est nulle. Elle ne partage pas la position constitutive du citoyen. Il n’y a même pas de mot pour désigner la citoyenne ou l’Athénienne dans la cité. Aristote rapproche le destin de la femme à celui de l’esclave. Les femmes sont une menace pour la vie harmonieuse de la cité. Le «désordre» des femmes est pire que celui que sèment «les ennemis eux-mêmes». Pour Aristote, la femme est un être «plutôt inférieur» alors que l’esclave «un être tout à fait médiocre». La femme et l’esclave sont «des êtres faits naturellement pour obéir». Les différences physiques ou «psychologiques» entre hommes et femmes ne sont pas seulement pensées en termes de supériorité-infériorité, mais définissent la «femelle» en termes de défectuosité, de manque, voire de monstruosité. Si le sperme du mâle dépérit, il engendre une femelle, qui ressemble à sa mère.
Si le sperme de mâle est fort, comme c’est la règle, il génère un mâle. Présentée comme une défectuosité, cette dissemblance qu’est la naissance d’une fille constitue pour Aristote le premier écart de l’humanité parfaite, la première manifestation de monstruosité. La femme est donc pour Aristote la première manifestation de la monstruosité. Le monstre est l’enfant qui ne ressemble pas à son père. Si il n’y avait que des géniteurs mâles, l’ humanité serait parfaite.
La procréation de l’esprit chez les grecs
(Cf. pour Platon : La République ; Le Timée ; Le Banquet) (Cf. pour Aristote : Politique ; De la génération des animaux) (Cf. F. Collin, E. Pisier, E. Varikas : Les Femmes de Platon à Dérrida)
La femme romaine
La femme romaine est une mineure perpétuelle. L’homme a droit de vie et de mort (uitae necisque potestas) sur sa femme (par exemple, le fait que sa femme boive du vin pouvait suffire !). La femme romaine reste sous la tutelle de son père jusqu’au mariage. Dans tous les cas, l’épouse a besoin du consentement de son tuteur.
Dans le droit romain, la condition des femmes est pire que celle des hommes, elles sont inférieures aux hommes. D’après D. Gourevitch (directrice d’études à l’École pratique des hautes études) et M-T Raepsaet-Charlier (professeur à l’Université libre de Bruxelles) : «Trois incapacités principales frappent la femme : la puissance paternelle (patria potestas) du père de famille (pater familias), la tutelle (tutela) qui en est le substitut pour les pupilles et pour les femmes après le décès de leur père, et la manus ( littéralement «la main», mais on emploie traditionnellement le terme latin pour désigner cette autorité maritale) du mari dans le cadre du mariage sous sa forme ancienne.» La femme n’a jamais eu sur ses enfants cette «puissance paternelle».
«Les femmes sont donc des mineurs perpétuelles» Le femme n’a aucun droit politique. Elle «ne peut exercer aucun des droits essentiels du citoyen romain». Elle est écartée de toutes les fonctions civiques ou publiques.
«L’obligation de fidélité conjugale n’existe à Rome qu’à charge de la femme.» Et pour la sociologie du mariage : «la charge la plus importante des femmes est de recevoir (le sperme) et de protéger le produit de la conception» Selon Pierre Brulé (Professeur d’histoire grecque à l’Université Rennes-II) : «Les Romains ne donne même pas de nom à la femme, qui n’est normalement désigné que par le nom de la famille de son père mis au féminin.» Selon Paul Veyne (Professeur au Collège de France) : «l’homosexualité active (masculine) est partout présente dans les textes romains».
Cicéron a chanté les baisers qu’il cueillait sur les lèvres de son secrétaire-esclave...Virgile avait le goût exclusif des garçons...Horace répète qu’il adore les «deux sexes» Plutarque écrivait : «La femme mariée idéale est muette et ne s’exprime pas en l’absence de son mari» Une autre phrase de l’époque qui veut tout dire : «Si nous pouvions vivre sans femmes, nous nous passerions volontiers de ce fardeau».
Source La Nouvelle République
Le Pèlerin

Sud algérien - Bou Saada

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Une autarcie oasienne de l’ère coloniale

Les premières fractions issue du saccage de la , en novembre 1849 par l’armée d’Afrique, étaient au nombre de sept (7); le clan des Ouled Hamida en fait partie. 

En bonne place dans le tissu urbain de ce qui était encore une bourgade du nom de Bou-Saâda, cette fraction a constitué la ligne de démarcation entre la médina et le quartier dit « européen ». Une première caserne de cavalerie était installée sur les lieux, là où sont érigées actuellement la Banque de Développement Local et la nouvelle mosquée en construction. La poste coloniale et le terminus des attelages ralliant Alger, s’incrustaient dans ce qu’on appelle encore la Ramlaya. Large place publique qui recevait par le passé, les caravanes camelines. C’était la place des négociants et des cafés maures; point de tables ni de chaises, des nattes d’alfa à même le sol en faisaient office. On y trouvait des tailleurs, des barbiers et autres savetiers. La première boulangerie à foyer de bois ouvrait ses portes à l’orée des années cinquante. Quelques boutiques et manufactures d’articles artisanaux y étaient implantées, telles celles que tenaient Lemceyah et Abdalâdim. Sur les éventails en fibre de palmes confectionnés à la main, le chameau et le palmier brodés devenaient les symboles de la cité. L’animal et la plante rappelaient au voyageur qu’il était dans une oasis présaharienne. Le quartier est longé du côté Nord par une ruelle qui part du « Café d’Alger » jusqu’à Harat Echorfa, celle-ci ne compte pas moins de trois hammams, « Lahouel », « Sidi-Ziane » et du « Palmier », et quelques fondouks (gîtes et écuries). Le moulin à grain des Kerfali était à la jonction avec la fraction Zoqom. Il était limité du côté Sud par l’oued et sa palmeraie luxuriante accessible par les gués de Aïn-Bensalem et Araga.

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L’ascétisme religieux de cette communauté fut réduit, avec l’intention délibérée d’humilier les valeurs ancestrales qui ont prévalu, lors de la résistance à l’occupant. Il créait le premier lieu de débauche pour la soldatesque, appelé Tabeg El-Kelb (l’épaule du chien) par péjoration à la fonction du lieu et plus tard Haouch Lihoudi. La première appellation explicite, on ne peut mieux, dans quelle catégorie était placé dans l’imaginaire collectif, ce lieu licencieux. Nullement innocente, cette implantation se faisait entre les deux sanctuaires maraboutiques, de Sidi-Hamida et de Sidi M’hamed Ben Brahim. Le quartier fut contraint de murer sa porte latérale Nord, jusqu’au recouvrement de l’Indépendance.
L’architecture des logis ne dépassait guère l’étage, qu’on appelait « ghorfa ». Le mortier de terre cuite ou le sable chaulé et la pierre, étaient les seuls intrants dans l’édification du bâti. Les « agued » ou poutres de bois tirées du genévrier, suppléaient au soutènement ou au coffrage des plafonds. Constituée de deux ou trois chambres, la maison disposait d’une grande cuisine appelée « dar el yal ». Celle-ci était nécessairement équipée d’un âtre dont le foyer permettait et la cuisson et le chauffage, pour se prémunir des rigueurs de l’hiver. Dans un corridor souvent aveugle, la pièce des convives se trouve toujours à l’entrée. La cour obligatoire, si petite soit-elle, servait d’espace strictement familial, la terrasse discrète, ceinte d’un mur à hauteur d’homme, servait de dortoir lors des torrides nuits d’été. Le quartier était ceint d’un chemin de ronde périphérique, contrôlé par deux portes principales, dont l’une était fermée la nuit tombée. Celle qui débouche sur la palmeraie fut murée, lors de la guerre de libération nationale. L’accès principal était gardé par un tour de garde; le vigile disposait d’une grande caisse en bois, pour se protéger des gelées hivernales.
De forme quadrilatérale, de dimensions presque égales, la « hara » n’avait pas moins de six venelles en cul-de-sac, chacune d’elles abritait une à deux familles, généalogiquement proches. Le quartier est centré par une petite placette, « Rahba », où trônait une fontaine publique même si les foyers disposèrent plus tard de l’eau courante. Cet espace avait ses multiples usages, réunions et fêtes communautaires entre autres. M’Had Tayeb Khatibi et ses Khouane y animaient les soirées religieuses. Elle servait aussi au tirage du tissage avant sa fixation sur le métier et de point giratoire pour les attelages hippomobiles ou les véhicules modernes. Il demeure surprenant qu’aucun des habitants n’a grignoté sur les espaces communs; cet usage a perduré en dépit de règles urbanistiques non écrites.
Cette petite communauté eut un illustre fils. Il s’agit de Chouikh Salah, surnommé « Ghandi », qui avait eu comme maître un érudit venu de sa lointaine île de Brunei qui lui apprenait les préceptes de la Chari’â islamique et la récitation du Coran. Il a été parmi les fondateurs de l’Etoile Nord-Africaine et plus tard du P.P.A. (1). Il y a lieu ici, de rappeler que le jeune Emir Khaled habitait avec sa famille au quartier mitoyen des Ech-Chorfa. Après sa mort, le corps de Salah Ghandi fut rapatrié en 1964, par les soins de son ami parisien Gaston. Son cercueil portait celle simple inscription : « Rahbat - Ouled-Hamida ». Le clan inhumait son enfant prodige dans le strict recueillement d’une humble cérémonie funèbre.
Les anciennes familles, au nombre d’une quinzaine, ont presque toutes quitté les lieux. Les Benaïssa, plus nombreux, sont la descendance de M’Had Ben Aïssa, patriarche résistant, surnommé à tort « Lemtaourène » pour avoir abdiqué après la défaite d’El-Mokrani qui avait de puissants alliés dans le Hodna. Il n’avait pas moins de 25 filles et garçons. Il prenait femme dans plusieurs tribus, pour consacrer des alliances. Deux de ses garçons s’exilaient, l’un en Turquie et l’autre au Nejd d’Arabie Saoudite. A la mort de leurs maris, deux de ses filles, Fatna et Saâdia, transhumaient avec leur « smala ». Fatna l’aînée, surnommée « Hanna », portait botte, ceinturon et fusil en bandoulière, m’a-t-on raconté. Les Lograda, précédemment Khalifa, sont cette autre grande famille qui eut deux érudits en théologie, Hadj Si Mohamed Zerrouk et Si Mohamed Belaïdi. Condisciples de Cheikh Nouaïm Naïmi de l’Association des Ouléma, ils luttaient contre l’obscurantisme et l’illettrisme. Son ancien d’Indochine, Lograda Belgacem, le « lion de Gouaygaâ », mourait dans les monts des Ouled Naïls. Son frère Nacer Eddine qui l’avait précédé au maquis, a, quant à lui, survécu. Les Brahimi étaient scindés par l’état civil colonial en plusieurs branches, dont les Zahi et les Thamri. Les Henni, Boudia, Bella, Zemit, Kaïs, Hadji et Mekhenane font partie du clan. Ce clan eut des hommes remarquables tels que Lamri Brahimi, un ancien de la Seconde Guerre mondiale en Alsace. Il hantait pendant longtemps les immensités désertiques entre Messâad et Touggourt, pour ravitailler avec son camion « Citroën type 45 », l’Armée de Libération Nationale. Il mourait sans reconnaissance de sa qualité de moussebel. Les Zahi, petite branche des Brahimi, consentait deux chouhada, El Hadj Benaïssa dit « chergui » était assassiné à Aflou en 1957, et Ahmed, âgé de 23 ans, mourait en octobre 1961. Les Terfaya, issus de Benyahia le patriarche, sont cette famille d’intellectuels. Abdelhamid, l’aîné, eut une nombreuse descendance dont Ahmed Lamine, lauréat d’une grande école de Strasbourg, qui devenait député et vice-président de l’Assemblée Populaire Nationale. Les Adelatif ou Benhaïdèche eurent d’illustres personnages, tel que Mokhtar, compagnon de Amara Rachid et chahid de la cause nationale. Cheikh, l’un des premiers pharmaciens algériens qui occupa plusieurs fonctions électives, eut pour fils l’un des premiers commandants de bord d’Air Algérie. Les Djoua, dont Ahmed, l’aïeul, aurait été assassiné à Fez lors de la guerre du Rif, avaient eu pour fils Slimane, militant du mouvement national. Les Meftah gardent toujours le « M’chebek », terre ingrate et inhospitalière, fidèle à Lakhdar Ben Tahar leur père, l’homme à la calèche. Leur poète bilingue Bachir est le chantre local incontesté du clan. Les Goutaï, dont l’aîné Amor militait pour la construction de la Médersa libre, offrait son aîné à l’armée des frontières au Maroc. Les Hattab, dont l’aïeul Lakhdar construisait sa propre mosquée, au coeur même du quartier européen, enrôlaient Salem, leur fils, dans les rangs de l’ALN. Il était reconnu comme le T’bib de H’mar undefinedrestaurateur, et Mustapha, le loueur de cycles du quartier qui gardait les burnous en guise de cautionnement. Saïd Bakraoui, dit Belaïchi, regagnait le maquis à l’âge de 17 ans. Les Tahari, les Chenaf et autres Benrâad, eurent des pédagogues de renom. Si Djelloul et Si Abdelkader, illustres médersiens, faisaient partie de cette communauté. Les Lamara ont eu Ahmed, surnommé « Rafale », en rapport avec sa qualité de résistant. Malki Amar Ben Aïssa, était ce chahid miraculé, qui se jetait d’une jeep de parachutistes français. Les Smaoui, famille commerçante d’El-Atteuf (M’zab) qui a eu plusieurs générations dans le quartier. Messaoud Ben Ziane et Ahmed Ben Ameur, artisans maçons, réussissaient à élever le premier minaret sur près de 18 mètres, sans raidisseurs. Défi technologique, s’il en fut, pour les années quarante. La mosquée avec son minaret octogonal a été pendant longtemps la fierté du quartier et de la ville. Les mouadhines Wahab et Lach’hab malvoyants, étaient sciemment choisis par la Djemaâ, pour l’appel à la prière du haut du minaret. Leur infirmité préservait l’intimité des foyers que le minaret surplombait. Les marches en colimaçon du minaret, donnaient le tournis aux non-initiés. Ce petit lieu du culte disposait d’une terrasse où l’on pratiquait les prières du Maghreb et d’El Icha’a en été. La salle d’ablutions, en sous-sol, était centrée d’un bassin circulaire et d’un banc faïencé de même forme. On puisait l’eau dans le creux de la main pour s’ablutionner. L’intérieur de la salle de prières comportait quatre rangées de colonnes qui sustentaient les arceaux. Le fond clair-obscur, où serait enterré le patriarche des Néchnèch, offrait aux lecteurs un espace de recueillement. Immédiatement au-dessus, une sedda (mezzanine) toute de bois, sert de salle de prières pour les femmes. Celles-ci y accédaient par un accès dérobé, à partir de l’école coranique. Le mihrab et le minbar, étaient sertis de belles ciselures en émail. Cette école coranique gérée par la communauté, eut des maîtres de renom, de cheikh Zerrouk qui y organisait la première médersa mixte et dont huit de ses élèves prirent le maquis de la Révolution, au cheikh El-Moghrabi, venu de son lointain Tafilelt. Le Taleb (maître coranique) était totalement pris en charge par la communauté. Si Belkacem Chemissa et Si Lahrèche Cheikh, l’homme au tricycle, avaient succédé aux premiers nommés, ils excellaient, tous les deux, dans la langue de Molière aussi bien que dans la « falaka ».
On peut accéder à partir du parvis de la mosquée, soit vers l’oued et à la palmeraie qu’on appelle « Jenna », ou à l’esplanade de « Lemsayrah ». Cette aire servait pour longtemps aux randonnées camelines touristiques de Mohamed « El-Guizaoui » et de Benaïssa « El Hemdi ». Deux Européennes, une Suissesse et une Anglaise, y élisaient domicile en épousant deux autochtones.
Où s’arrêtent les Ouled-Hamida ? D’aucuns disent que le quartier va jusqu’à l’hôtel Abdallah Lograda. Ceci est fort probable, du fait de l’appartenance des habitants en contrebas de l’hôtel « Transat ». Il s’agit des Asloun, Brahimi dont Si Ahmed, l’Imam attitré de la communauté, Benraâd et autres. L’hôtel Lograda est en fait une grande demeure à un seul étage. De construction mauresque raffinée, elle dispose d’un jardin suspendu sur sa façade postérieure. Planté sur un espace surélevé par des murs de soutènement fait de moellons de pierre, le jardin était agrémenté de plusieurs essences, dont le citronnier. La Djemaâ se retrouvait toujours après la dernière prière du soir. Elle se regroupait à l’angle de la rue menant à la mosquée et la pénétrante du quartier. Ce point stratégique contrôlait l’entrée principale de la « Hara ». On l’appelait « Dhaouya », en référence à la lampe de l’éclairage public, il y en avait en tout et pour tout, trois points lumineux. Le réseau électrique s’installait dès l’année 1938. Les leaders palabraient de tout. Ils géraient la vie courante de la communauté. A la veille de l’Indépendance, Si Messaoud Ben Ali Ben Slimane (Brahimi) était son dernier chef de fraction. On remarquera que le nom de famille, imposé par la colonisation, n’a pas pu violer le coutumier.
Badredine Mohamed, assassiné à Haouch Naas, était le relais du colonel Ouamrane; il recrutait pour le maquis naissant de Palestro. Les Guéouèche s’enorgueillissent d’avoir généré Boualem l’intrépide, dont l’arme de poing de fidaï, abattait plusieurs collaborateurs et militaires français. Les Ouled Hamida ont eu leurs hôteliers et restaurateurs de renom, Lakhdar « Mirage » et son frère Mohamed, Messaoud Metiche et Belkacem dit Touha. Ce dernier est l’unique survivant de cette belle lignée. Mohamed Rachid, géomètre, Ali Harkat, défenseur de justice, Menadi Makhalet, écrivain public, faisaient la jonction avec l’administration coloniale, pour éviter à leurs congénères les vexations de l’humiliation. Le moulin des Mozabites, tenu par Abdallah Bensaâdoun, pourvoyait la communauté en mouture de grain. Amar Ben Sakhri était le grimpeur de palmier attitré, pour les opérations de pollinisation ou de récolte de dattes. Lors de la campagne, les enfants, amusés, recevaient sur la tête, tels des grêlons, les dattes qui tombent du palmier ébroué avant la taille des régimes. D’où tirait cette autarcie, ses maigres ressources ? L’épandage des eaux de crue au Madher permettait de récolter quelques décalitres (S’aâ) de blé dur. Les jardins offraient les produits maraîchers de subsistance. La tomate, l’abricot et le piment, en surabondance, étaient séchés sur la terrasse, ils serviront dès l’arrière-saison. Les quelques moutons confiés au pasteur, produisaient la laine et le beurre de brebis. La toison fournissait la matière d’oeuvre pour les infatigables tisseuses. La moyenne annuelle de production allait jusqu’à dix burnous et quelques haïks et tapis. La vente en était assurée par Slimane Ghomras et Hama Hadji. Le lait matinal provenait des chèvres domestiques. Conduites par un berger payé au mois, elles paissaient sur le piémont du Kerdada, pour ne revenir que le soir. De retour au bercail, chacune d’elles se détache du troupeau pour donner un coup de tête à la porte familière, annonçant ainsi son retour. Les maisons qui ne disposaient pas du « tout-à-l’égout », faisaient vidanger leurs fosses une fois l’an. Les produits organiques transportés à dos de baudet, faisaient l’objet d’épandage de fertilisation dans la palmeraie. La datte commune, récoltée selon un rituel, constituait l’aliment énergétique de base de la cellule familiale. La poche pleine de dattes sèches, les enfants partaient, tôt le matin, à l’école coranique pour rejoindre ensuite l’école publique.
La Ramlaya recevait le ciné-bus. Le mur du garage des autocars « SATAC » où la communauté avait El-Guerri Ben Amar comme relais, servait d’écran de projection. Cette place a été le théâtre de plusieurs actions de fidaïyine. En représailles à l’une de ces actions, l’armée coloniale y assassinait nuitamment en 1957, cinq (5) détenus, sur lesquels elle faisait passer un half-track. Cette place portera le nom de « La Victoire » et bien plus tard celui de l’Emir Abdelkader. Le chahid Hamida Abdelkader, militant de l’UDMA et compagnon de Ferhat Abbas, y tenait un commerce de « gramophones » et de disques d’ardoise. Mélomane, probablement par nécessité pour dissimuler son activisme, il adulait Mohamed Abdelouahab qu’il rencontrait d’ailleurs au Caire, lors d’un retour de pèlerinage à la Mecque. Cette même place servira au tournage de « Septembre noir », « Silène » et « Décembre » en post-Indépendance. Le syndicat d’initiative de tourisme, abrité dans un minuscule réduit surmonté d’une koubba, était tenu par Dib El-Khadir. A barbe blanche, enturbanné à l’ancienne, pantalon ample et gilet à col d’officier, il était l’archétype sémitique de l’Arabe. On dit que son buste serait exposé au musée de l’Homme à New-York. Ce personnage pittoresque fut pendant longtemps le « clou » de la cité. Il assumait les fonctions de crieur public et faisait précéder ses « Avis » par un roulement de tambour. Il annonçait aussi le programme de l’unique salle de cinéma, appelée « Odéon », tenue par Hadj Ahmed Bensiradj. Le mythique café d’Alger était le point de ralliement de l’intelligentsia autochtone et le point de départ des autocars au nombre de trois (3) qui ralliaient journellement la capitale et vice versa. Les quotidiens « L’ Echo d’Alger » et « La Dépêche de Constantine » étaient livrés à Ali Ben Saïd aux environs de midi. Ce tableau, à la limite de la couleur locale, n’appelle aucun commentaire, sinon de dire : c’est dans l’adversité que germent les grands desseins.
Source Le Quotidien d’Oran
Le Pèlerin

Hautes Pyrénées - Vignemale - La haute montagne et ses dangers

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Pyrénées – Vignemale - Mort et

 

 prisonnier des glaces

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Un Toulousain de 43 ans, Pascal Brisset, a fait une chute mortelle, samedi après-midi, dans une crevasse du glacier situé au pied de la face nord du Vignemale dans les Hautes-Pyrénées.

Membre du club alpin français de Toulouse, Pascal Brisset participait précisément à un stage de sécurité sur glacier. Avec ses compagnons, il devait passer la nuit au refuge des Oulettes de Gaube. L'accident est survenu samedi après-midi vers 15 heures. Un pont de neige a cédé sous le poids de Pascal Brisset. N'étant, semble-t-il, pas encordé, le pyrénéiste a chuté dans la crevasse soudain dévoilée.

Alertés, les secouristes du peloton de gendarmerie de haute montagne de Pierrefitte-Nestalas se sont rendus sur place par hélicoptère.

Le corps du pyrénéiste a été localisé à une profondeur d'environ 30 mètres. La crevasse qui faisait un mètre de large au début se rétrécissait jusqu'à 20 cm.

Les gendarmes du PGHM ont travaillé toute l'après-midi de samedi avant de revenir dimanche matin pour tenter d'atteindre et de dégager la dépouille. Une tâche rendue très difficile par l'exiguïté de la crevasse dans sa partie inférieure et par le fait que le corps est enchâssé dans la glace. Les gendarmes devaient tenter de briser la gangue de glace à l'aide d'appareil comme un marteau-piqueur électrique. Les secouristes ont tout mis en œuvre pour dégager le pyrénéiste. Hier, vers midi, ils ont dû interrompre leur tâche devant la dégradation rapide des conditions de sécurité avec des chutes de pierre et une neige très difficile. « On a été obligé d'abandonner le travail » confiait, hier, un secouriste déçu.

Pascal Brisset devrait rester prisonnier de son cercueil de glace pour le moment. En mouvement, le glacier du Vignemale pourrait rendre le corps d'ici quelques mois ou quelques années.

Source La Dépêche du midi

Le Pèlerin

Humour - Formation, ce maitre mot

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La tondeuse

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Un jeune postulant pour un emploi dans un grand magasin à rayons est embauché. Il se fait proposer par son tuteur de bien observer sa façon de faire pour être un bon vendeur. Les deux employés se font arrêter par un premier client qui leur demande des graines de gazon...

-Bien sur! s'empresse de dire le tuteur au client, tout en faisant un clin d'oeil à sa jeune recrue.

-En sac de 15 ou de 30 kilos ?

-50!

-Voilà! dit l'entraîneur. Une tondeuse avec ça?

-Pourquoi une tondeuse?

-Les graines vont pousser, il va falloir couper le gazon...

-Je n'y avais pas pensé. C'est d'accord, je l'achète.

Le client quitte le magasin fier de lui, et le tuteur l'est tout autant. La recrue, quant à elle, est très impressionnée. Pour s'assurer que son élève a bien compris, il lui propose un deuxième essai. Un deuxième client approche justement et demande un boyau d'arrosage...

-Bien sur! dit le vendeur. Un de 25 ou de 50 mètres?

-50.

-Tenez! Une tondeuse avec ça?

-Pourquoi une tondeuse?

-Et bien, le gazon va pousser."

-J'La prends!

-WOW! pense la recrue, comment en ferais-je autant ?

-À ton tour," dit le tuteur à sa recrue, qui se faisait interpeller au même moment par un client qui, achète des serviettes hygiéniques pour sa femme.

-Certainement! En boîte de 25 ou de 50 serviettes?

-HEU? Je vais en prendre 50. C'est sûrement plus économique.

-Voilà! dit le jeune. Et, voulant impressionner son maître, il lance au client.

- Une tondeuse avec ça?

-Pourquoi une tondeuse?

- Et bien, de toute façon, ta fin de semaine tombe à l'eau, alors, aussi bien couper le gazon

Le Pèlerin

Algérie - Le groupe Renault leader du marché

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Avec 26 549 ventes au premier trimestre 2012 Logo-Renault 

 

La surprise pour ce premier trimestre 2012 nous vient de l’autre marque française, Peugeot, qui, avec 11 857 modèles vendus, occupe la seconde place du podium.

Le groupe Renault Algérie, qui rassemble les marques Renault et Dacia, a terminé le premier trimestre de l’année en cours avec pas moins de 26 549 ventes. La marque au losange a réalisé à elle seule 18 810 ventes alors que la roumaine  Dacia a vendu 7739 véhicules. Avec 75 042 ventes réalisées en 2011, le groupe Renault avait déjà terminé l’année dernière en beauté et compte rééditer cette performance.Dans le détail, c’est la Symbol qui occupe le haut du tableau  avec 8831 unités vendues pour les trois premiers mois de l’année 2012. La Clio 2 s’est écoulée à 2203 unités alors que le fourgon Master a atteint pas moins de 1853 modèles au premier trimestre 2012 alors que son petit frère, le Kangoo VU, s’est écoulé à 1228 unités.

Chez la marque roumaine, c’est la berline Logan qui est incontestablement la reine de la marque dès lors que pas moins de 4822 unités ont été vendues au cours de cette même période.

La surprise, pour ce premier trimestre 2012, nous vient de l’autre marque française, Peugeot, qui, avec pas moins de 11 857 modèles vendus, occupe la seconde place du podium. Le modèle phare de la marque au lion est toujours la 207 qui a réussi à séduire 5681 nouveaux clients. Le cheval de bataille de Peugeot occupe toujours la première place de son segment  et demeure, avec une multitude de motorisations et de niveaux de finition,  le véhicule de prédilection de la jeunesse algérienne.

La Peugeot 308 occupe également le haut du podium de sa catégorie avec 1439 ventes pour ce trimestre. La 508, voiture de l’année 2012 en Algérie, n’est pas loin de la star de la catégorie, la VW Passat, dès lors que la berline haut de gamme française s’es vendue  à 161 unités pour ces trois premiers mois de l’année contre 193 pour la nouvelle Passat. Peut-être que dans quelques mois, elle arrivera à la détrôner comme l’a prédit le directeu général de Peugeot Algérie ; l’avenir nous le dira. L’utilitaire Nouveau Partner a séduit 1561clients et demeure l’une des meilleure ventes de la marque au lion.

Le groupe Toyota (Toyota, Daihatsu et Subaru) occupe la troisième place  avec un volume de vente de 10667 alors que la marque Toyota a pu écouler pour cette période pas moins de 10 232 unités. Et c’est le pick-up Hilux qui est le roi de la marque et de sa catégorie avec un volume de vente de 6400 unités pour cette période, occupant ainsi la deuxième place des meilleurs ventes du marché. La Yaris SD a séduit 1053 nouveaux clients alors que la New Yaris s’est vendue à 823 unités pour ce premier trimestre 2012.

Hyundai Motors Algérie (HMA) termine ce trimestre avec un volume de vente de l’ordre de 10378 unités. La berline Accent occupe le haut des ventes puisque ce modèle s’est écoulé à 5334 unités, suivi de l’Atos Eon avec 1759 ventes .

Sovac, représentant du groupe VW, a terminé ce premier trimestre avec 10 174 ventes et occupe ainsi la cinquième place du tableau. Sovac a vendu, en mars, 3038 unités, loin des déclarations de 7000 ventes uniquement pour la période  du Salon de l’auto (comme rapporté par El Watan dans une précédente édition) formulées par son responsable marketing. Ce dernier nous informera que le chiffre de 3038 unités vendues concerne les véhicules facturés et livrés aux clients et non pas les commandes ou les intentions des clients (un autre sujet qui mérite toute une enquête et sur lequel nous reviendrons).  

La marque américaine Chevrolet occupe la sixième place avec un volume de vente de 8202 unités pour cette période de l’année. La  berline Sail «monte en flèche» et demeure incontestablement la meilleure vente de la marque avec un volume de  2978 ventes pour ce premier trimestre ( 1097 unités au mois de mars), suivie par la Spark Lite qui s’est écoulée pendant ce trimestre à 1532 unités.

Nissan Algérie réalise une bonne performance avec 4122 unités vendues pour ce premier trimestre 2012. La gamme des pick-up demeure le cheval  de bataille de la marque  avec 1639 ventes alors que la Micra a réussi une performance en s’écoulant à pas moins de 986 unités pendant cette période. La nouvelle venue sur le marché, la Sunny, affiche ses ambitions avec déjà 200 nouveaux clients pour le mois de mars uniquement.

Enfin, la marque aux deux chevrons, Citroën, affiche de belles ambitions avec 2422 ventes pour ces trois premiers mois de l’année. Le Nouveau Berlingo (VP) demeure le modèle le plus vendu de la marque  avec ses 536 unités, suivi par la nouvelle C3 avec 481 unités. Ce dernier modèle continue son ascension en occupant d’ailleurs la première place des ventes de Citroën en février dernier. En troisième position, on retrouve la nouvelle C4 qui a tenu toutes ses promesses avec ses 320 ventes, suivie du Berlingo First VP commercialisé à 288 unités.

Source El Watan Nadir Kerri

Le Pèlerin 

Société - L'homme face à la modernité

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 Société - Une nuit à l'hôtel

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Dès le début, les choses commencent mal. Il fut un temps où les chambres d'hôtel s'ouvraient avec une simple clé mais là, une carte magnétique à la main, on cherche désespérément à déclencher un mécanisme invisible dont on ignore tout. On passe le carré magique un peu partout, on le fait glisser, on l'insère, on le plaque contre le bois ou le métal, rien n'y fait. Alors, ivre de fatigue et de colère, assommé par le décalage horaire, on redescend à la réception où une effrontée venue d'Asie du sud-est vous explique, un brin méprisante et tout en re-magnétisant la dite carte, qu'il faut apprendre à éloigner son téléphone portable du précieux sésame.
Cette affaire réglée, nous voilà dans la chambre, immense, comme il sied en ses latitudes arabo-persiques. Il est bientôt deux heures du matin et la violence de l'éclairage commande de localiser l'interrupteur pour protéger ses rétines. Mais il y a une autre urgence. La température extérieure est de vingt-huit degrés. A l'intérieur, c'est un froid polaire qui règne. Vite, trouver le bouton de commande du climatiseur. Et là, il faut dix bonnes minutes pour venir à bout de la soufflerie déchaînée. Dix minutes de trop auxquelles on repensera un peu plus tard en se réveillant le nez et les sinus en feu.
Au tour de l'éclairage, maintenant. Misère
On se retrouve face à un ordinateur, boutons, loupiottes et tout le bataclan. On appuie ici, et tout s'éteint. On appuie là, et tout se rallume. On essaie plus bas, et c'est le store du balcon qui commence à gémir. On effleure une autre touche, et c'est une radio qui, quelque part, s'allume. On la presse une nouvelle fois et c'est le plafonnier qui s'éteint. Là, on se dit qu'il faudrait peut-être faire appel à ce qui reste de ses connaissances en langage Fortran ou Pascal ou peut-être est-ce le grafcet, je ne sais plus pour être capable de dompter cette machinerie infernale. Mais tant pis. On dormira la lumière allumée et le store ouvert. De toutes les façons, le premier rendez-vous est à huit heures, c'est-à-dire dans trois cent minutes. Autant éviter de sombrer dans un sommeil profond.
Il faut maintenant s'habituer à ce lieu où l'on va vivre quelques jours. Y vivre sans s'attacher, en saluant avec respect les anges invisibles qui y demeurent, se dire qu'il faut en garder quelques souvenirs et, surtout, ne pas se comporter en viajero blasé qui finit par confondre ses haltes successives. Revenons à la grande pièce. Deux couleurs y dominent. Le noir et le blanc. Les meubles, qui rappellent le design des années soixante-dix, sont laqués et la lumière qu'ils reflètent provoque des sensations trompeuses. Croyant à un espace vide dans cette (fausse) penderie, on se cogne et l'on se mord la langue pour ne pas énumérer la longue liste de jurons qui tournoient dans la tête depuis l'épisode de la carte magnétique. C'est à ce moment-là que l'immense écran plat décide de s'allumer tout seul déversant un flot assourdissant de musique dance orientale.
Vite, la télécommande. Oui, mais laquelle des trois ? A quoi servent-elles ? Comment fonctionne cette télévision dont les menus déroulant proposent internet, des chaînes de télévision, le point sur sa facture, les horaires des compagnies aériennes et moult services dont on ignore l'utilité ? Et voilà qu'au lieu de se dépêcher de dormir, on se retrouve bien décidé à dompter cet autre manifestation du toujours plus de technologie. Il fut un temps, où la seule bagarre de ce genre dans une chambre d'hôtel consistait à comprendre la manière de programmer le radio-réveil
ce qui n'était pas une mince affaire, il faut bien le reconnaître. Et voilà que l'on se retrouve face à un système haute-fidélité qui vous convainc du bien fondé de rejoindre la secte des technophobes.

Mais ce n'est pas fini ! Car voici venu le grand moment de la douche. Effacer les suées du voyage, la sensation d'être poisseux et, surtout se débarrasser de cette odeur de carlingue pressurisée qui colle à tous les avions y compris les plus prestigieux. Nous voilà donc dans la salle de bains. Reprenons la formule qui sied à cette chronique : Il fut un temps. Il fut donc un temps où une douche se caractérisait par l'existence de deux robinets, l'un bleu, l'autre rouge, d'un mélangeur et d'une poire. Le lecteur admettra que l'on soit surpris par l'existence de quatre robinets et d'autant de manettes. Comment faire ? Par où commencer sans prendre le risque de s'ébouillanter ? Encore habillé, on manipule avec précaution, on teste avec prudence, on se dit que l'on a enfin compris quand, soudain, des litres d'eau glacée se déversent du ciel. Ainsi va l'innovation.
Avoir surveillé le débit de la poire était une erreur car l'une des manettes servait à commander une sorte d'arrosoir métallique incrusté au plafond. Inutile d'insister. Tant pis pour la douche, puisque, comme disaient les internes du lycée de Ben Aknoun, il n'y a que les gens sales qui se lavent !
On s'en retourne donc vers la chambre, décidé à ne plus gaspiller le peu de temps de sommeil qui reste offert. On se prépare à s'allonger quand l'œil accroche une quatrième télécommande. La raison ordonne de ne pas s'en préoccuper mais la curiosité est trop forte. Appuyons sur le bouton vert. Et voilà que le lit commence à se rétracter. Vite, stoppons-là cette étrange contorsion. Rien à faire, la literie est en train de s'affoler. Appuyons sur la touche rouge, celle à deux chevrons vers le haut, ou vers le bas. Ouf, tout rentre enfin dans l'ordre. Ouvrons ce tiroir, jetons-y les quatre télécommandes et refermons-le.
On s'allonge enfin. On lit d'un œil distrait la devise inscrite sur le papier à en-tête de l'hôtel (n'oubliez pas de vivre votre vie) et on commence à s'endormir quand, soudain, un grondement ébranle la pièce. Un avion, c'est bel et bien un avion. Un avion qui va s'écraser sur l'hôtel ! Sauter hors du lit, courir (mais où ?), aller vers le balcon, téléphone portable à la main, en se disant que l'on va tout filmer et que l'on sera peut-être célèbre à titre posthume. Sidéré, l'on voit un 767 passer au dessus de sa tête pour aller se poser à quelques centaines de mètres de là. Dans l'heure qui vient, il sera suivi par une dizaine de gros porteurs tout aussi bruyants et inquiétants les uns que les autres. Mais, la fatigue aidant, tête encore mouillée et rétine éblouie, on arrive tout de même à s'endormir, se promettant de faire subir aux architectes, designers et autres décorateurs d'intérieur le même sort que l'on a promis, un jour de grande lassitude, aux informaticiens d'entreprise : en prendre un au hasard et le pendre en place publique. Pour l'exemple et pour le confort des honnêtes voyageurs

Source Le Quotidien d’Oran Akran Belkaïd

Le Pèlerin

Littérature - Aragon, Image de la Poésie

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Hommage à Aragon, Poète français


Aragon, ton Elsa...

Souriant, Aragon, sur la plupart des photos qui le montrent en compagnie. Et m
ême s'il ne sourit pas, quelque chose de lumineux, d'inspiré, émane de son visage. Image de sa poésie.

Fr
ère et sœur ?

Automne 1908. Deux femmes viennent de conduire
à l'école, pour la rentrée des classes, un enfant de onze ans. Vous les avez vues : toutes deux ont embrassé cet enfant qu'elles appellent Louis. Vous avez aussi compris que la plus jeune des femmes est sa sœur. En effet, une jeune mère lui a demandé : Comment va votre petit frère aujourd'hui ? L'autre femme, entre deux âges, doit être sa mère. En effet, le petit Louis l'a quittée en lui disant Au revoir maman ! Tout est clair, il n'y a rien là qui puisse fournir des indications sur l'identité de cet enfant sans histoire ! Eh bien détrompez-vous ! Voici maintenant qu'arrivé, 12, rue Saint-Pierre, à Neuilly - le domicile des deux femmes, elles viennent d'y entrer - un homme portant beau, quasiment septuagénaire, et qui a l'air d'un préfet de police.


Louis Andrieux

D'ailleurs, c'est le pr
éfet de police de Paris - ou plutôt l'ancien. Il est entré dans la maison - la porte n'étant pas fermée, vous aussi, vous êtes entré. Et là, stupeur : le vieux monsieur que vous aviez peut-être pris pour le mari de la dame entre deux âges, se dirige vers la jeune femme, la prend dans ses bras, lui donne un baiser de mari, et disparaît avec elle dans une chambre ! Vous voulez savoir... Eh bien, cet homme s'appelle Louis Andrieux. Il a été lié à Gambetta ; son passé politique est important. En 1896, il a rencontré une jeune fille dont il est tombé amoureux fou : Marguerite Toucas. Elle avait vingt-trois ans ; lui, cinquante-sept. L'année suivante, leur fils est né.

Nous te coupons tes vivres !

Louis Andrieux, install
é dans la vie, avec femme, enfants et honneurs, a décidé que le nom de famille de ce fils de l'amour commencerait par un A, comme Andrieux, et que ce serait Aragon, une province d'Espagne où il avait été en poste. Il a décidé aussi que sa mère se ferait passer pour sa sœur, alors que sa grand-mère se déclarerait sa mère ! Ce qu'elles ont fait. Jusqu'en 1917, lorsque Louis, qui a bien grandi, est parti à la guerre. Elles lui ont tout dit. Louis est parti pour les tranchées. Il a bien failli en mourir : envoyé au front, à Couvrelles, il est enseveli trois fois sous la terre projetée par des obus. Mais il est revenu, Louis. Il a terminé ses études de médecine. Et puis il a décidé de tout abandonner pour devenir poète ! Non, a dit sa famille : nous te coupons les vivres !

Aragon en
œuvres

1926   Le Paysan de Paris - Promenade et m
éditation lyrique dans un Paris qui se transforme.
1933   Les Cloches de Baie - Au début du siècle, la jeune Catherine défend les droits de la femme.
1936   Les Beaux Quartiers - Edmond et Armand Barbentane dans le Paris de 1913.
1941   Le Crève-cœur - poèmes.
1942   Les Yeux d'Eisa - poèmes.
1945   Aurélien - L'amour contrarié entre Bérénice, mariée, et Aurélien.
1958   La Semaine sainte - L'aventure de Théodore pendant les Cent jours.
1959   Elsa - Poèmes
1963   Le Fou d'Eisa - poèmes.
1965   La Mise à mort.

La femme de sa Vie


Aragon est secouru par Breton. Les deux hommes se sont connus en 1917. Ils ont jeté les bases du surréalisme en 1919, publié leurs premières œuvres, lutté contre le mouvement dada, tenté de faire évoluer leur mouvement vers la révolution totale. Mais, en 1930, Aragon déclare que le surréalisme n'est qu'une forme d'idéalisme bourgeois ! Ces mots sont ceux du militant communiste qu'est devenu Aragon. Ce communisme se double d'un lien sentimental avec l'URSS : il a rencontré la femme de sa vie, une admiratrice aux yeux magnifiques, Eisa Kagan, séparée de son mari, l'officier français André Triolet - elle signera ses œuvres (Rosés à crédit, par exemple, roman publié en 1959) Eisa Triolet. Eisa Kagan est la sœur de Lili Brik, compagne du grand poète russe Vladimir Maïakovski (1893-1930).


Aragon, Ferra
t


Aragon fait de nombreux voyages en URSS. Lorsque la guerre éclate en 1939, il est mobilisé, fait prisonnier. Il s'évade, devient un résistant actif, tout en continuant de publier des recueils de poèmes, des romans. En 1959, paraît l'un des sommets de sa création poétique : Eisa - que vous devez absolument découvrir : lisez surtout Les Yeux d'Eisa, mesdames ; jamais vous ne lirez plus beau texte dédié à la femme aimée - messieurs, vous pouvez toujours en apprendre certains passages par cœur, on ne sait jamais, ça peut servir... Écoutez aussi la magnifique mise en musique des poèmes d'Aragon par le chanteur Jean Ferrât - le plus beau des mariages entre la musique et la poésie !

Les yeux d'Elsa

Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant
pourboire
J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
S'y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire


l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé
Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent
Vête taille la nue au tablier des anges
Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés

Les vents chassent en vain les chagrins de
l'azur
Tes yeux plus clairs que lui lorsque une larme y luit
Tes yeux rendent jaloux le ciel d'apr
ès la pluie
Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure ...


J'ai retir
é ce radium de la pechblende
Et j'ai brûlé mes doigts à ce feu défendu
Ô paradis cent fois retrouvé reperdu
Tes yeux sont mon Pérou ma Golconde mes Indes

II advint qu'un beau soir l'univers se brisa
Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent
Moi je voyais briller au-dessus de la mer
Les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa les yeux d’Elsa


Louis Aragon, Les Yeux d'Elsa, 1942

 

Que serais-je sans toi

Que serais-je sans toi qui vins
à ma rencontre.
Que serais-je sans toi qu’un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre.
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.


J’ai tout appris de toi sur les choses humaines.
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon.
J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines.

Comme au passant qui chante, on reprend sa chanson.
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson.


J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne.
Qu'il fait jour à midi qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne.
Tu m’as pris par la main, dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux.


Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes.
N'est-ce pas un sanglot que la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que lé bonheur existe.
Ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues.
Terre, terre, voici ses rades inconnues


Louis Aragon, Que serais-je sans toi,
mis en musique par Jean Ferrat (1964).






Source La littérature française

 

Le Pèlerin

 


Le Rire est le propre de l'homme

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Le rire

mieux vaut en rire 

Le rire font ceux qui sont triste de gaie luron,
Le rire vient quand plus rien ne tourne rond,
Le rire il en faut quand les choses sont ridicules,
Le rire c'est ma plénitude, ma façon de vivre,
Le rire rend gaie même quand les choses sont funestes,
Bref, le rire aide à grandir.


Le rire aide à ne plus souffrir,
A ne plus penser aux mauvais moments
A ne plus regarder devant à l'instant
A vivre tout simplement chaque seconde

Aussi, le rire nous fait partager
Avec nos êtres aimés
Des minutes de vie
Où l'on a appris
A ne plus regarder derrière soi
Car nos destins croient
Au bonheur
Aux joies venant du coeur
Durant ces minutes grappillées
De rire et de gaieté...

Le Pèlerin

L'Algérie - Un pays producteur d'or

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Algérie - Exploitation aurifère - Des réserves prouvées de 100 tonnes

or algerien

 

Si l’Algérie ne dispose actuellement que d’un seul gisement en production dans la région aurifère du Hoggar, les réserves d’or prouvées du pays sont «appréciables», selon le ministre de l’Energie et des Mines, atteignant «une centaine de tonnes».

Des quantités «dont on est sûr, certifie Youcef Yousfi, et qui sont  appelées à augmenter à la faveur de l’intensification de l’exploration».

Dans un entretien publié par le Quotidien d’Oran, le ministre explique  que les estimations actuelles signifient «une exploitation de 5 tonnes par an sur 20 ans». Le ministre informe par ailleurs que l’Algérie compte intensifier l’exploration par ses propres moyens, mais aussi avec des partenaires étrangers, pour augmenter ses réserves aurifères.

Il faut savoir que le gisement de Tirek-Amesmessa, situé dans la wilaya de Tamanrasset, tourne au ralenti depuis le retrait de GMA Ressources,  le partenaire australien qui a jeté l’éponge en octobre 2011, avançant des raisons liées à contraintes  financières. Depuis cette date, la gestion totale de la mine revient au groupe Sonatrach, qui a repris les actions de GMA dans cette mine, dans l’attente de trouver un nouveau partenaire. GMA Ressources avait pourtant estimé, en 2010, que la mine de Tirek-Amesmessa était «un des plus importants gisements d’or en Afrique». La production de ce gisement n’avait cependant atteint qu’une tonne en 2009, au  plus haut de sa production.

Le ministre est revenu sur cet épisode sans nommer le groupe australien. «Nous avons de nouvelles mines que nous voulons développer, malheureusement  nous n’avons pas choisi les bons partenaires», a-t-il dit en faisant allusion, entre autres, au groupe australien. «Ce sont de petites sociétés qui sont venues pour essayer de faire de bonnes affaires et elles n’ont pas les moyens techniques nécessaires pour développer ces mines de façon rationnelle et d’une manière qui puisse assurer la sécurité des populations et la protection de l’environnement», a expliqué le ministre. Après ces mauvaises expériences, l’attribution par le ministère de l’Energie et des Mines des permis d’exploitation minière se fera de «façon rigoureuse», dira encore en substance M. Yousfi.

Source El Watan Zhor Hadjam

Le Pèlerin 

Retour sur le Colloque d’Evian. «Sortir de la guerre d’Algérie: regards croisés, regards apaisés

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Une séquence réussie d’échanges entre historiens, témoins et acteurs

evian

 

Pour les organisateurs  du colloque «Sortir de la guerre d’Algérie : regards croisés, regards apaisés » qui s’est tenu les 17 et 18  mars derniers à Evian, il s’agissait de comprendre et d’aider à comprendre  les enkystements mémoriels, les idées reçues, les non-dits ou dits erronés, de  replacer les faits dans leur contexte et dans leur véracité.

Evian, de notre envoyée spéciale

Certains thèmes comme celui des harkis (dont un petit groupe était devant le Palais des festivités pendant la durée du colloque, ndlr) ont déjà été abordés à  Chambéry l’an dernier. Ce présent colloque en est la suite. Nous savons que les plaies ne sont pas refermées », « comprendre l’histoire est aussi une thérapie pour ceux qui en ont souffert et pour passer à quelque chose de plus constructif», a affirmé Claude Mégevand, président de la Salévienne (société d’histoire régionale de Savoie). Eugène Blanc, représentant l’Association des professeurs d’histoire et de géographie de Grenoble et  Jean-Philippe Aoudia, président de l’association Les amis de Max Marchand, Mouloud Feraoun et leurs compagnons, n’en ont pas dit moins.  

Ce colloque se voulait «apaisé» et «en  dehors de la politique».  «Place aux historiens, aux témoins pour offrir  des regards apaisés et apaisants, aux regards des spécialistes sur des événements douloureux pour construire une paix démocratique, une paix définitive, totalement nourrie d’un respect mutuel tendu vers le développement humain», a affirmé, pour sa part, Eric Brunat, vice-président de l’université de Savoie, chargé des relations internationales. Gilles Manceron, historien et président  d’honneur de la Ligue des droits de l’homme (co-organisatrice) a fait une mise au point à propos du 19 Mars comme date de la fin de la guerre : «Un certain nombre de gens disent qu’il ne doit pas y avoir de commémoration car le conflit a continué au-delà de cette date. C’est le cas de nombreux conflits, qu’on prenne l’exemple du 11 Novembre  ou du 8 Mai 1945, la guerre s’est poursuivie, notamment dans le Pacifique. L’argument est biaisé et quand le secrétaire d’Etat annonce qu’il n’y aura pas de commémoration officielle, c’est une manière de céder à des arguments fallacieux.»

L’historien avance qu’on ne peut pas évacuer le rôle de l’OAS ; quant à la question des supplétifs, elle  fait partie de l’histoire, mais il faut la «contextualiser», ce sont «des gens enrôlés, instrumentalisés par l’armée, victimes d’abandon par le pouvoir politique français». Et comme l’écrit l’historienne Raphaëlle Branche  dans son dernier livre Guerre d’Algérie, une histoire apaisée ?, qui a servi de fil conducteur à ce colloque :  «Assumer la part coloniale de l’histoire nationale est encore un chantier politique à construire. Il apparaît comme un préalable  à un changement de regard sur la guerre d’Algérie. Sans cette prise en compte élargie, on continuera à voir  cette séquence historique comme le début d’une histoire sociale et politique française marquée par la perte, la douleur, la défaite, alors qu’elle n’est qu’un moment dans les relations entre la France et l’Algérie, un moment marqué par la fin d’une relation politique inégale et la délégitimation de l’idéologie coloniale.» Il a été question de la dimension savoyarde des Accords d’Evian avec l’évocation du maire d’Evian, Camille Blanc, assassiné par l’OAS le 31 mars 1961 ; de l’archevêque d’Alger Mgr Duval ; de la diplomatie helvétique ; du regard des Allemands sur la guerre  d’Algérie ; du point de vue des Algériens au titre des regards croisés, d’autres regards croisés avec un gros plan sur l’enseignement de la guerre d’Algérie de chaque côté des deux rives de la Méditerranée, enseignement qui évolue dans le temps mais qui pose la question préalable fondamentale sur les objectifs de l’enseignement de l’histoire.

Concernant l’écriture de l’histoire en Algérie, Gilbert Meynier note qu’elle reste une histoire officielle, marquée par quelques évolutions, avec toutefois une impasse sur la berbérité. Faisant référence au récent colloque à Tlemcen sur l’Emir Abelkader auquel il a pris part, «j’ai eu l’impression que la mentalité changeait, que les esprits s’ouvraient». Et l’historien de noter que sur la commémoration du cinquantenaire des Accords d’Evian les deux Etats, algérien et français  sont absents. De toutes les communications, témoignages, débats denses de ces  deux jours d’échanges nous ne pouvons, faute de place, rendre toute la teneur. Nous proposons toutefois une synthèse de quelques-unes des communications. Les organisateurs se chargent pour leur part d’en éditer les actes dans un proche avenir.

Source El Watan Nadjia Bouzeghrane

Le Pèlerin

Algérie - Des nouvelles de la wilaya de Tipasa - 13 Avril 2012 - Contournement de la ville de Cherchell...

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Cherchell : les travaux de contournement de la ville pour bientôt

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Le secteur des travaux publics compte lancer un appel d’offres pour le contournement de la ville de Cherchell, par le sud, à partir du 2e semestre de l’année 2012.

Le délai de réalisation de cet important axe routier a été fixé à 18 mois. «Ce sera un projet complexe, en raison des reliefs qui se dressent le long du tracé», nous explique le DTP de Tipasa.

Le contournement commencera à partir de oued Bellah pour se terminer à proximité de la localité côtière de Sidi Ghilès (ex-Novi). Le linéaire ne dépassera pas 19 km. «La possibilité d’opter pour la construction de 2 tunnels n’est pas à écarter», indique notre interlocuteur. Plusieurs paramètres seront pris en compte avant l’entame des travaux, exige le département ministériel de Amar Ghoul. Des gros moyens matériels seront mis en œuvre pour traverser et «percer» la chaîne de montagnes qui dominent le littoral de la daïra de Cherchell. Ce contournement est très attendu par les populations qui empruntent quotidiennement ce tronçon de la RN11 pour se rendre vers la

capitale (Alger) ou vers l’ouest du pays.

De gros problèmes de circulation sont attendus pour la saison estivale. Les accidents routiers se sont multipliés malheureusement.

L’unique route (RN11) ne suffit plus pour accueillir les centaines de milliers de véhicules qui utilisent les tronçons de la RN11. Pour plus de commodités à ce futur axe routier (contournement) de la voie express qui relie Alger à la ville de Cherchell, il est prévu la réalisation de deux pénétrantes, à l’image de celle qui va directement vers l’AMIA (Académie militaire interarmes) et celle qui reliera le centre-ville de Cherchell à la voie express. En outre, le ministère des Travaux publics avait déjà confié au bureau d’études Saeti l’autre projet qui consiste à réaliser une voie express reliant Cherchell à la localité côtière de Damous (50 km).

Par conséquent, à moyen terme, la wilaya de Tipasa sera pourvue d’une voie rapide reliant la capitale à l’extrémité ouest de la wilaya de Tipasa, en attendant l’achèvement de l’étude de la voie ferroviaire qui relie Zéralda à Gouraya.

De bonnes perspectives pour encourager les investisseurs à venir investir dans la wilaya de Tipasa, notamment à l’ouest de la wilaya.

Source El Watan M'hamed Houaoura

Le Pèlerin 

Airbus - Belle commande de 11 Airbus A330 pour Garuda

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EADS: Garuda commande 11 Airbus A330 de plus.

A330 300

 

Airbus, principale filiale du constructeur aéronautique EADS, annonce ce matin que la compagnie indonésienne Garuda lui a passé commande de 11 biréacteurs A330-300 de plus.

La compagnie nationale indonésienne passe ainsi sa 3ème commande d'A330 depuis juillet 2010. Elle exploite 14 avions de ce type et son carnet de commandes en compte 21.

Garuda entend exploiter ces avions sur des lignes partant de ses hubs de Djakarta et de Denpasar (à Bali) vers l'Asie Pacifique et le Moyen-Orient.

Ces Airbus commandés seront équipés de réacteurs Trent 700 fabriqués par Rolls-Royce.

Source Cercle Finance

Le Pèlerin

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