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Channel: Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
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Humour - On a frisé l'inceste....Sacré Toto

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C'est Toto qui rentre qui rentre de l'école

Toto-a-la-maison.jpg

 

-         B'jour M'an!
- Aah Toto, ce soir ton père ne rentre pas. On dînera que tous les
deux.
- Cool, dit maman alors on peut jouer au papa et à la maman ce soir?
- Si tu veux, s'il n'y a que ça pour te faire plaisir.
- Alors pour commencer je vais faire comme papa quand il rentre du
travail, tu vas m'apporter un Ricard et je vais regarder la télé pendant
que tu prépares le repas.
La mère s'exécute aussitôt, apporte un verre a son mouflet et retourne
à ses fourneaux.
- Toto, c'est bientôt prêt!
- D'accord, ma chérie j'arrive pour me mettre les pieds sous la table.
Toi vas vite enfiler ta plus belle robe, je veux que tu sois élégante ce
soir.
La mère va dans sa chambre, enfile une belle robe puis retourne dans la
salle à manger pour lui servir le repas.
- Bien maintenant qu'on a fini le repas tu vas retourner dans la
chambre et mettre de dessous affriolant, ceux que papa préfère, je te
rejoindre dans le lit dans dix minutes.
Dix minutes plus tard Toto entre dans la chambre, sa mère est allongée
dans le lit avec de superbes jarretelles. Toto rentre dans le lit, se
penche sur elle et pose sa main contre sa joue.
- Tu sais ma chérie, j'ai bien réfléchi, je crois qu'on devrait acheter
un vélo à Toto.

Le Pèlerin


Ariège pyrénées - La Pique d'Endron - Un Belvédère magnifique

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La Pique d’Endron
pique-d-endron.jpg

Parmi les randonnées accessibles au commun des mortels tout près de Tarascon sur Ariège, dans la vallée de Vicdessos, figure la Pique d’Endron.
Pour s’y rendre, il vous suffira de prendre la D8 en direction de Vicdessos (km 15). A l’entrée, avant le pont, prendre à gauche la D208 jusqu’à Goulier (km 20). Et suivre la route d’accès à Goulier Neige (km 25). Parking : Station de Goulier Neige
Le départ s’effectue au parking de la station. Il vous faudra progresser à travers les pistes de la station, au niveau des téléskis sur une pente qui ne laissera pas vos mollets insensibles, jusqu’à une cabane en pierre (1861m). De là, le chemin part à flan sur la droite pour rejoindre une crête rocheuse….Il vous faudra effectuer 100 m d’escalade latérale sans danger particulier, avant d’atteindre la Pique tant désirée
Là vous attend un magnifique belvédère sur les Pyrénées environnantes
Pour en savoir plus, je vous propose de cliquer sur le lien ci-dessous :
http://www.randonnees-ariege.com/travail/admin/randos_dec/result_dec2a.php?id=44
Le Pèlerin

Sud algérien - Mer saharienne et mythe de l’Atlantide

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Remontée des eaux dans la vallée du Souf

Du mythe de l’Atlantide à la prophétie d’une mer au Sahara

 

 

Le phénomène de la remontée des eaux dans la wilaya d’El Oued a de nouveau été évoqué, et le ministère des Ressources en eau a annoncé la réalisation d’un mégaprojet de 22 milliards de dinars pour mettre fin à ce problème, notamment la propagation des eaux usées dans les nappes phréatiques les rendant impropres à la consommation et à l’irrigation.
La ville aux Mille coupoles se trouve noyée sous d’autres chiffres moins enchanteurs : plus de 50 000 fosses septiques, plus de 2000 ghots, 1,5 million de palmiers noyés,... El Oued comme son nom l’indique veut dire la rivière. Et si c’était une prédestination inéluctable ? Cette remontée des eaux ravive les mémoires, les mythes et les légendes que l’on trouve dans les bibliothèques des érudits. Les Algériens se souviennent certainement d’un truculent Constantinois dénommé Bencherif qui créa un parti politique, en 1989, et évoqua le projet fantasmagorique de « mer intérieure ». On se moqua de lui dans la presse et les discussions de café. Par ignorance. Ce projet existe bel et bien et se réveille à l’attention de quelques rêveurs, pratiquement à chaque décennie. La vallée du Souf et de ses chotts aurait été dans des temps immémoriaux une mer intérieure donnant sur le golfe de Gabès en Tunisie. Les chotts sont les lacs salés collectant les eaux de surface. Les plus grands sont le chott Melhrir en Algérie et le chott El Djerid en Tunisie. Le bassin hydrographique du chott Melhrir est connu pour être le point le plus bas, moins de 40 m en dessous du niveau de la mer, recensé sur tout le territoire algérien. Il s’étend sur 8 wilayas (Biskra, Tébessa, Khenchela, Laghouat, Batna, M’sila, Djelfa et El Oued) et se distingue par un important cours d’eau, l’oued Djedi, avec de nombreux affluents dont les crues peuvent être dévastatrices. Le lit du chott Melhrir communique à l’est avec celui du chott Sellem. De celui-ci jusqu’au golfe de Gabès, situé à 320 km à l’est, on trouve une série de bas-fonds semblables, dont les plus importants sont les chotts Rarsa et El Djerid. Le bord oriental de ce denier n’est distant de la Méditerranée que d’environ 18 km. Creuser un canal qui permettrait à la mer de se déverser dans les chotts, pour y constituer (ou restituer) une mer intérieure « une Baltique de la Méditerranée », est une idée qui hanta plus d’un bâtisseur. Le projet le plus élabo ré fut celui d’Elie Roudaire, officier français à l’époque coloniale, qui reçut le soutien peu connu de Jules Verne, le prophète visionnaire du modernisme.

Jules Verne et le projet Roudaire

A partir de 1864, l’officier Elie Roudaire participa à l’élaboration de travaux cartographiques de l’armée coloniale. Chargé des nivellements géodésiques dans la région de Biskra, il formule alors l’hypothèse d’une mer saharienne qui aurait recouvert une grande partie du Nord-Sahara depuis le Sud des Aurès jusqu’au golfe de Gabès. Les « restes » de cette mer étant, selon lui, les chotts qui occupent cette région. Roudaire appuyé par un certain nombre de politiciens, de scientifiques et surtout par Ferdinand de Lesseps, le réalisateur du Canal de Suez, démontra :
La présence en ces régions d’importantes concentrations salines formant des croûtes ou, quand il y a de l’eau, des boues salées ;
La découverte de coquillages formant de véritables amas coquilliers autour des chotts et dans nombre de sebkhas 
L’altimétrie négative de nombreux points situés dans ces chotts ;
Le niveau des eaux aurait graduellement baissé sous l’effet de la sécheresse et de l’évaporation à une époque indéterminée. Selon Roudaire et ses défenseurs, le fameux lacus ou palus Tritonis mentionné par de nombreux auteurs tels Scyllax, Ptolémée, Pomponius Mêla et Hérodote n’était autre que cette « mer saharienne » aujourd’hui disparue. Avant Roudaire, bien d’autres avaient émis cette hypothèse d’une mer saharienne. Dès le XVIIIe siècle, l’Anglais Shaw avançait que la zone des chotts correspondait au lac Triton des anciens, sur lequel fut jeté le vaisseau des Argonautes. Par la suite, avec l’arrivée française dans cette région (prise de Biskra en 1844) et la découverte que le chott Melhrir est situé au-dessous du niveau de la mer, cette thèse sera défendue par de nombreux chercheurs. Au moment où l’on s’apprête à célébrer en 2005 le centenaire de la mort de Jules Verne dans les villes qui l’ont vu naître (Nantes en 1828) et mourir (Amiens en 1905), il est utile de savoir que L’invasion de la mer, inspiré du projet Roudaire, est le dernier manuscrit que Jules Verne a confié en octobre 1904, peu de temps avant sa mort, à son éditeur Hetzel et ne figure pas parmi ses romans les plus célèbres. Ce manuscrit n’est cité dans aucune de ses nombreuses biographies. Aujourd’hui encore, hormis quelques spécialistes, peu de personnes on lu L’invasion de la mer, un titre prémonitoire. Dans la plupart de ses œuvres, Jules Verne fut un prophète comme il le disait lui-même : « Ce que j’ai écrit sera réalisé à la fin du siècle. » Du ballon (Cinq semaines en ballon) à la fusée (De la Terre à la Lune), au sous-marin (Vingt mille lieues sous les mers) à la spéléologie (Voyage au centre de la Terre), à la notion de vitesse (Le tour du monde en 80 jours), cet auteur apparaît dans l’imagerie commune comme un visionnaire scientifique, comme celui qui « rend perpétuellement l’irréel croyable ».

Le mythe de l’Atlantide

Bien avant le projet Roudaire, il y eut le mythe de l’Atlantide qui fascina tant d’auteurs. Platon fut le premier à « découvrir » l’Atlantide, sans situer exactement son emplacement. Ce n’est que plus tard qu’il fut déduit que le Sahara fut une sorte de paradis terrestre, car il avait tout pour être une contrée florissante en ces temps reculés. On trouve dans le Sahara de grandes vallées d’érosion et des traces de végétation, ainsi que des traces de troncs pétrifiés et de végétaux arborescents. On trouve également la trace d’une mer intérieure au sud de l’Algérie et de la Tunisie. Cette mer de 400 km de long aurait été alimentée par une série de quatre fleuves : le Souf, l’Ighargar, l’oued Miya et l’oued Djedi qui sont en réalité les quatre fils du Nil. Les vestiges de la civilisation montrent que la flore y était des plus abondantes. On y trouve des dessins primitifs sur la pierre desséchée représentant des lions, des rhinocéros, des gazelles, des hippopotames et des caïmans. On peut trouver aussi en abondance des silex taillés sur les bords de ces anciens fleuves. Il y a aussi des traces de construction d’anciens canaux. A Mertoutek, dans le Sahara central à 2000 m d’altitude, on a trouvé des peintures rupestres représentant des hommes et des troupeaux de bœufs ; ces peintures sont comparables à celles que l’on trouve en Egypte. Ce qui tendrait à prouver une civilisation d’il y a plusieurs millénaires dans cette partie d’Afrique centrale. Elle fut sans doute l’ancêtre de la civilisation égyptienne dont le berceau fut le Hoggar, où des fouilles ont révélé l’emplacement de la tombe de la mystérieuse reine Tin-Hinan (Antinéa dans la littérature de l’Atlantide) toujours vénérée par les Touareg. On y a découvert, près du squelette féminin, de nombreux bijoux, colliers et bracelets d’or et une statue du style aurignacien. Ce squelette montrait une ressemblance avec la race Cro-Magnon, ce qui laisserait supposer que les habitants de l’époque de cette région étaient de grande taille, à peau blanche, aux cheveux blonds et aux yeux clairs, ce qui ne correspond en rien à des races africaines de la même latitude. Ils y seraient venus avant la séparation de l’Europe et de l’Afrique. En raison de tous ces avantages climatiques que ces végétations luxuriantes, ce pays fut donc considéré comme un eden, et c’est pour cela que l’Atlantide a toujours été considéré comme le pays idyllique. Les conteurs parlent souvent des contrées jadis florissantes, couvertes de cultures abondantes et de palmeraies entourant d’importantes villes. Il est possible qu’un mouvement tellurique ait dévié le cours du Nil de son ancien lit à celui qu’il a actuellement. De ce fait, le manque d’irrigation de cette partie de l’Afrique du Nord a désertifié toute la région et le Sahara est devenu le désert que nous connaissons maintenant. Deux récents ouvrages incitent à réexaminer le projet de cette mer intérieure, à la lumière des nouvelles connaissances scientifiques en la matière. Le réchauffement de la planète et la fonte des glaces polaires entraînent une montée graduelle du niveau des mers et océans. L’organisation d’un colloque de scientifiques et spécialistes algéro-tunisiens à El Oued ou à Tozeur sur l’éventualité d’une résurgence d’une mer au Sahara et ses implications géo-économiques serait la bienvenue
Bibliographie à consulter
Aumassip G., 1991, Autour de la mer saharienne, Awal. Balland A., 1995, La mer oubliée. Paris, Grasset. Broc N., 1987, Les Français face à l’inconnue saharienne : géographes, explorateurs, ingénieurs (1830-1881) », Annales de géographie. Charles-Roux F. Goby J., 1957, « Ferdinand de Lesseps et le projet de mer intérieure africaine », revue des Deux Mondes. Coque R., 1990, « Les vicissitudes d’un mythe : la mer saharienne quaternaire », Sahara. Heffernan M.J., 1988, « A French colonial controversy : Captain Roudaire and the saharan sea (1872-1883) », The Maghreb review. Le Tolle R., Bendjoudi H., 1997, Histoires d’une mer au Sahara. Utopies et politiques. Paris, l’Harmattan. Marcot J.L., 2003, Une mer au Sahara, Ed. la différence, collection outre-mers Martins C., 1864, « Le Sahara. Souvenirs d’un voyage d’hiver », Revue des Deux Mondes. Roudaire E., 1874, « Une mer intérieure en Algérie », Revue des Deux Mondes. Roudaire E., 1877, Rapport à M. le ministre de l’Instruction publique sur la mission des chotts- Etudes relatives au projet de mer intérieure. Paris, imprimerie nationale. Valete J., 1977, « Le projet de mer intérieure du colonel Roudaire et la politique coloniale de la IIIe République », revue d’histoire maghrébine.
Source El Watan 
Le Pèlerin

Algérie - Le chemin de l'émancipation est assez long pour la Femme algérienne

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Algérie – La Femme est pourtant l’avenir de l’homme

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Drôle de société que celle qui bastonne ses femmes. Le fléau n’est pas nouveau, notamment dans notre pays, mais, aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce sont les jeunes générations qui lui ont donné un coup de fouet au point où il s’est amplifié. La violence s’est enracinée dans les mentalités jusqu’à guider le comportement de l’homme qui porte en lui la haine de la femme, qu’il charge de toutes les tares qui ankylosent la structure sociale et à laquelle il attribue tous les maux. Que ce soit au sein de son couple, de sa famille, sur son lieu de travail ou dans la rue, elle est honnie, rencognée, battue. Comme si par les coups qu’il lui assène, l’homme tente de faire sortir le démon qui est en lui. Elle est pourtant la compagne, la sœur, la mère, la fille, en un mot, elle compose la moitié de la société et sans elle il n’y aurait pas de vie. C’est une réalité et les hommes en sont conscients, mais cela ne les empêche pas de maudire celles qui les complètent pour que l’existence puisse se perpétuer. C’est la violence qui est perpétuée au sein de notre société, faite par l’homme et pour l’homme qui abhorre la femme et lui dénie le droit d’exister, même quand il s’agit de son épouse, de sa «moitié» selon le terme consacré. Serait-ce ce terme qui lui confère à ses yeux la liberté de violenter la femme pour laquelle on n’utilise pas ce terme lorsqu’il s’agit de son époux ? Etre à part entière, sa vie passe de main en main, on décide pour elle, qu’elle appartienne au monde rural ou citadin, qu’elle soit analphabète ou intellectuelle. Mineure elle est, mineure elle restera puisqu’il n’existe aucune volonté de changer les textes qui la réduisent à cet état. Il n’existe pas non plus une volonté de durcir les lois en ce qui concerne ceux qui se rendent coupables de coups et blessures entraînant parfois la mort. Des associations de défense des droits des femmes activant dans notre pays ont fait état du décès, l’année dernière et durant une période de 8 mois, de plus de 260 femmes des suites des actes de violence qu’elles ont subies. Ces mêmes associations ont relevé que les actes de violence envers les femmes ont augmenté de 426% durant la même période. Ces chiffres ne sont certainement pas exhaustifs du fait que les femmes ne recourent pas toutes à la justice. Nombreuses sont celles qui subissent en silence par peur des représailles de l’époux ou de la famille, et sur incitation de cette dernière qui conçoit mieux les coups portés sur la femme que le recours de celle-ci à la justice, considéré comme un affront. Quel que soit le travail effectué par le mouvement associatif pour amener l’Etat à revoir ses lois en ce qui concerne la femme, il reste insuffisant. En attendant, la femme apporte chaque jour sa pierre à l’édifice Algérie et contribue à son développement. Le poète (Louis Aragon) n’a-t-il pas déclamé que la femme est l’avenir de l’homme ?   

Source La Tribune Rachida Merkouche

Le Pèlerin

Humour - Prière contre le mur

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Humour - La meilleure blague religieuse du moment.

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Une jeune journaliste de CNN avait entendu parler d'un très, très vieux juif qui se rendait deux fois par jour prier au mur des lamentations depuis toujours. Pensant tenir un sujet, elle se rend sur place et voit un très vieil homme marchant lentement vers le mur.

Après trois quarts d'heure de prière et alors qu'il s'éloigne lentement, appuyé sur sa canne, elle s'approche pour l'interviewer :

- Excusez-moi, monsieur, je suis Rebecca Smith de CNN. Quel est votre nom?

- Moshe Aknoun répond-il.

- Depuis combien de temps venez-vous prier ici ?

- Plus de 50 ans répond-il. 

- 50 ans !!! C'est in-cro-ya-ble !!! Et pour quoi priez-vous ?

- Je prie pour la paix entre les chrétiens, les juifs et les musulmans.

- Je prie pour la fin de toutes les guerres et de la haine.

- Je prie pour que nos enfants grandissent en sécurité et deviennent des adultes      responsables, qui aiment leur prochain. 

- Et que ressentez-vous après 50 ans de prières ?

J'ai l'impression d'avoir parlé à un mur »

Le Pèlerin

 

Le four solaire de Font-Romeu / Odeillo, tout près de Font-Romeu, dans les Pyrénées-Orientales

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Le four solaire de Font-Romeu

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Le four solaire de Font-Romeu se situe à Odeillo, tout près de Font-Romeu, dans les Pyrénées

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Orientales. Il s'agit de l'un des deux plus grands fours du monde fonctionnant à l'énergie solaire, avec celui de Tachkent en Ouzbékistan.

il a 54 mètres de haut et 48 de large comprenant 63 héliostats, est un four fonctionnant à l’énergie solaire, mis en service en 1970. Sa puissance thermique est d'un mégawatt. Avec le four solaire de Parkent en Ouzbékistan, il est l'un des deux plus grands du monde.

Ce laboratoire doit sa renommée mondiale à son acquis scientifique unique dans le domaine des études par voie solaire des phénomènes à haute température et du comportement des matériaux soumis à des conditions extrêmes.

Le four solaire de Mont-Louis et d'Odeillo a servi de modèles dans le monde entier, démontrant le potentiel de l'énergie solaire et ses multiples applications. Sur place, il est également possible de découvrir la cuisson au four solaire.

La concentration des rayons solaires est réalisée grâce à des miroirs réfléchissants, créant une énergie équivalente à 10 000 "soleils". Cette énergie est ensuite utilisée à des fins expérimentales, afin d'observer le comportement des matériaux lorsqu'ils subissent des conditions extrêmes

Pour plus d’information cliquez sur les liens suivants

http://www.foursolaire-fontromeu.fr/p1accueil.html

Et

http://fr.wikipedia.org/wiki/Four_solaire_d'Odeillo

Le Pèlerin

L'Algérie et son antiquité

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L’histoire de l’Algérie antique   le tombeau berbere imedghassen

A l'aube de l'histoire, l'Algérie, était peuplé par les Numides qui gardèrent, de la civilisation primitive, la famille Agnatique et l'Aguellid. Il est probable que c'est cette organisation sociale que trouvèrent les Carthaginois, à leur arrivée, au IX siècle avant J.C..

 

Les Phéniciens fondèrent Carthage vers l'année 814 avant J.C., et poussèrent leurs bateaux jusqu'en Espagne. Mais la côte africaine de la Méditerranée était très hostile : de nombreux récifs et de hauts-fonds rendaient la navigation très difficile.

 

Les plus téméraires évitaient de naviguer la nuit. La nécessité de ces haltes explique en partie la création de petits ports le long de la côte, tous les 30 à 40 km, distance équivalent à une journée de navigation. Ainsi furent fondés les fameux comptoirs phéniciens, qui jouèrent un rôle important dans le commerce et dans les échanges pendant l'Antiquité et au-delà.

 

D'est en ouest, la côte algérienne abritait des comptoirs qui sont devenus : Annaba, Skikda, Collo, Jijel, Bejaïa, Dellys, Alger, Tipaza, Cherchell, Tènes, Bettioua, Ghazaouet ... comptoirs qui seront plus tard les assises des villes puniques, numides et romaines.

 

Carthage étend son influence sur les populations de l'intérieur, à travers les relations commerciales. Ainsi apparurent des villes, où l'influence punique est incontestable.

Tiddis

 

Petite ville numide, à 17 km de Cirta-Constantine, Tiddis recèle d'importants vestiges de cette période. Les fouilles archéologiques ont montré que Tiddis, tout au long de son histoire, a eu une vocation : la poterie.

 

On y a découvert un vaste quartier de potiers, dont les ateliers sont équipés de fours, de douves et la plus belle collection d'outils de toutes les époques, y compris l'époque punique. Les fouilles ont permis de découvrir des vases puniques et des lampes grecques du V siècle avant J.C..

 

Dans les tombeaux situés aux abords de la ville - les BAZINAS, sépultures très évoluées - on a trouvé des vases d'un aspect inconnu.

 

Il s'agit d'un décor peint, géométrique, avec des bandes d'oiseaux et des danseurs très stylisés. Bref, de la poterie Kabyle, telle qu'elle est fabriquée aujourd'hui encore par les femmes, sans tours, par des techniques immémoriales...

 

Tiddis renferme aussi des vestiges anciens, des DOLMENS, sur le versant occidental du plateau et, surplombant de part et d'autre le ravin de Kheneg s'élève une cinquantaine de Bazinas au pied de la montagne à l'est.

Cirta

 

Appelée SARIM BATIM par les Carthaginois CIRTA, recèle, en plus des restes des civilisations néolithiques comme la grotte de Bou-Zabaouine, d'importants vestiges de la civilisation punique, ainsi, la stèle d'EL HORFA, qui atteste le maintien des cultes puniques après la chute de Carthage.

 

On peut supposer que les populations de l'intérieur parlaient la langue punique, car Saint Augustin, quelques siècles plus tard, conseillait à ses prêtres d'apprendre le punique, avnt de se rendre dans les villes de l'intérieur et dans la campagne.

 

La civilisation carthaginoise, hellénisée pendant les derniers siècles de son existence, s'est répandue assez profondément dans le pays. Ses influences se retrouvent dans les traditions numides postérieures

Hippone

 

Plus ancienne que Carthage, HIPPONE (Hippo-Regius) garde des vestiges impressionnants de cette période ; on suppose que sous les ruines de son passé romain se trouve une ville punique.

 

L'imposant mur pré romain n'en est-il pas une preuve ? Hippo-Regius fut conquise par Gaia, père de Massinissa, qui en fit une des capitales de son royaume.

 

 

 

Source Clio.fr

 

 

 

Le Pèlerin

Humour - On peut tout dire en choisissant ses mots

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L’humour et les bonnes manières

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On ne dit pas "Jerrycan" mais "J'me bidonne"
On ne dit pas "Montenegro", mais "Après vous, Monsieur l'ambassadeur"
On ne dit pas "Le ton monte" mais "La fille moche prend l'ascenseur"
On ne dit pas "C'est l'Amazone" mais "C'est là que j'habite"
On ne dit pas "Consensuel" mais "Génitalement attirante"
On ne dit pas "Le processus de paix est enclenché" mais "Ouvrez les fenêtres"
On ne dit pas "Un ingrat" mais "Un petit gros"
On ne dit pas "Allegro" mais "Vas-y l'obèse"
On ne dit pas "Le Petit Poucet" mais "Le gosse était constipé"
On ne dit pas "Mine de rien" mais "Gisement epuisé"
On ne dit pas "Javelliser" mais "J'ai lu".
On ne dit pas "Démanger" mais "Vomir"
On ne dit pas "L'électronique" mais "L'électricien fait l'amour"
On ne dit pas "Un poète" mais "Un klaxon"
On ne dit pas "Immaculé" mais "Je me suis fait mettre"

Le Pèlerin


1. Les Pyrénées - De l'Océan à la Méditerranée, montagnes divines lourdes d'histoire

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Les Pyrénées autrefois Il est des noms que l'on a plaisir à dire, à lire, à écouter, à répéter.

Il est des noms qui ont tout à la fois

pour les yeux, pour l'oreille et pour le cœur,

leur image, leur couleur et leur musique.

Il est des noms magiques.

Il est des noms qui chantent et qui dansent.

Et il me semble bien que Pyrénées est un de ces noms

et sans doute même est-il, de tous ces noms,

le plus mélodieux et le plus harmonieux.

Peut-être parce qu'il vient de Pyrène,

jeune et belle vierge, fille d'un roi barbare,

qu'Hercule séduisit au temps de ses exploits en Méditerranée.

Fuyant son père courroucé Bébryx, roi d'Ibérie,

Pyrène gagne la montagne anonyme

où des bêtes sauvages la dévorent à belles dents.

Mais Hercule retrouve sa dépouille et lui donne une sépulture

tout au sommet de la montagne sans nom

qu'il baptise du nom de sa défunte conquête.

Tout le monde n'est pas d'accord sur l'origine du nom,

mais ils sont nombreux à penser que Pyrénées

vient du grec pur, puros qui signifie le feu.

Et selon Diodore de Sicile,

c'est parce que leurs pics sont pointus comme des flammes

et souvent frappés par la foudre

que les Pyrénées ont reçu ce nom.

Dans son sillage,

Michelet n'a-t-il pas appelé les Pyrénées,

« les filles du feu ».

C'est par leur harmonie que les Pyrénées,

« montagnes civilisées » encore appelées « montagnes divines »,

séduisent l'œil.

C'est par leur charme que les Pyrénées

attirent l'homme, le fascinent et le subjuguent.

Parcourons-les de l'Océan à la Méditerranée :

du Pays basque au ciel vaporeux et voilé

à la luminosité éclatante du Pays catalan.

Comme Russell promène son lecteur

« longitudinalement de l'ouest à l'est

d'un bout à l'autre des Pyrénées ».

Pénétrons-les jusque dans leurs gorges, leurs cirques, leurs défilés,

leurs brèches, leurs gouffres et leurs abîmes.

Gravissons leurs monts, leurs crêtes, leurs arêtes,

leurs cimes et leurs pics.

Écoutons le bruit des cascades lointaines,

des torrents et des gaves bondissant sur des lits de pierres.

Pays basque au régime océanique où dominent

le vert des prairies bien grasses

et le brun d'épaisses forêts.

Peuple intelligent, agile et bondissant

qui aime chanter et danser le fandango aux pieds des monts.

Béarn au beau ciel bleu avec Pau, berceau d'un roi,

d'où l'on aperçoit les Pyrénées

comme de nulle part ailleurs.

Stations thermales aux noms évocateurs :

Cauterets, Luchon, Bagnères, Barèges, Capvern, Saint-Sauveur.

Vallées surplombées par des pics élancés :

VIgnemale, Marboré, mont Perdu, pics du Midi de Bigorre et d'Ossau.

Lieux privilégiés qui, au long des siècles,

et ont servi de cadre

à tant d'aventures sentimentales et amoureuses

et ont inspiré écrivains et poètes.

Depuis la minuscule Andorre qui parle déjà le catalan,

le relief s'abaisse insensiblement jusqu'à la Méditerranée.

Les vieilles provinces du Roussillon et de la Cerdagne

ont su conserver leurs mœurs et leur caractère

tout comme le Pays basque, leur pendant.

Perpignan et son Castillet,

sans doute la ville la plus gaie de France

au temps du carnaval,

où filles et garçons dansent la sardane au son de la cobla,

sous des platanes centenaires,

avec dans le lointain le vieux Canigou

dont les cimes enneigées scintillent dans l'azur.

Pyrénées originales et uniques,

Seule région au monde où l'on peut encore à la fois

être témoin d'un miracle et rencontrer un ours.

La simple vision d'un ours

Sera d ailleurs bientôt considérée comme un vrai miracle.

« Pyrénées, écrit Horace de Viel-Castel, ce pays aimé de Dieu,

où le reste de la France se rend une fois en sa vie,

comme les musulmans se rendent à la Mecque. »

Michelet vante « la fantastique beauté des Pyrénées »

tandis que le poète palois, Paul-Jean Toulet écrit :

« On voit bien que le Bon Dieu

s'est mêlé lui-même de les faire

au lieu de les confier à ses domestiques. »

Russell, considérant la montagne pyrénéenne       ,

comme sa véritable épouse,

déclare le plus naturellement du monde :

« Quand j'arrive près d'elles,

je crois qu'elles me reconnaissent. »

« Elles peuvent même, ajoute-t-il,

donner aux saints du ciel la nostalgie de la terre. »

Pyrénées enfin, profondément comblées par la nature

et prodigieusement humanisées par l'homme,

à propos desquelles l'écrivain Louis Bertrand a pu écrire :

« J'ai la faiblesse de croire que les Pyrénées

sont les plus belles montagnes du monde

car il est malaisé de trouver un sol plus pénétré

d'humanité, d'art, d'histoire, de poésie et de légende.

En tout cas, il me semble que nulle part

le paysage français n'atteint à pareil accent. »

II est temps maintenant

de pénétrer dans l'intimité de nos ancêtres pyrénéens

et de parcourir cette chaîne d'un bout à l'autre

pour satisfaire votre curiosité et votre sensibilité.

A votre tour d'être conquis par leur charme magique

et de tomber follement amoureux des Pyrénées du temps passé.

Source autrefois les Pyrénées Claude Bailhé.

Le Pèlerin

Sud algérien - Bou Saada

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Une autarcie oasienne de l’ère coloniale

Les premières fractions issue du saccage de la , en novembre 1849 par l’armée d’Afrique, étaient au nombre de sept (7); le clan des Ouled Hamida en fait partie. 

En bonne place dans le tissu urbain de ce qui était encore une bourgade du nom de Bou-Saâda, cette fraction a constitué la ligne de démarcation entre la médina et le quartier dit « européen ». Une première caserne de cavalerie était installée sur les lieux, là où sont érigées actuellement la Banque de Développement Local et la nouvelle mosquée en construction. La poste coloniale et le terminus des attelages ralliant Alger, s’incrustaient dans ce qu’on appelle encore la Ramlaya. Large place publique qui recevait par le passé, les caravanes camelines. C’était la place des négociants et des cafés maures; point de tables ni de chaises, des nattes d’alfa à même le sol en faisaient office. On y trouvait des tailleurs, des barbiers et autres savetiers. La première boulangerie à foyer de bois ouvrait ses portes à l’orée des années cinquante. Quelques boutiques et manufactures d’articles artisanaux y étaient implantées, telles celles que tenaient Lemceyah et Abdalâdim. Sur les éventails en fibre de palmes confectionnés à la main, le chameau et le palmier brodés devenaient les symboles de la cité. L’animal et la plante rappelaient au voyageur qu’il était dans une oasis présaharienne. Le quartier est longé du côté Nord par une ruelle qui part du « Café d’Alger » jusqu’à Harat Echorfa, celle-ci ne compte pas moins de trois hammams, « Lahouel », « Sidi-Ziane » et du « Palmier », et quelques fondouks (gîtes et écuries). Le moulin à grain des Kerfali était à la jonction avec la fraction Zoqom. Il était limité du côté Sud par l’oued et sa palmeraie luxuriante accessible par les gués de Aïn-Bensalem et Araga.

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L’ascétisme religieux de cette communauté fut réduit, avec l’intention délibérée d’humilier les valeurs ancestrales qui ont prévalu, lors de la résistance à l’occupant. Il créait le premier lieu de débauche pour la soldatesque, appelé Tabeg El-Kelb (l’épaule du chien) par péjoration à la fonction du lieu et plus tard Haouch Lihoudi. La première appellation explicite, on ne peut mieux, dans quelle catégorie était placé dans l’imaginaire collectif, ce lieu licencieux. Nullement innocente, cette implantation se faisait entre les deux sanctuaires maraboutiques, de Sidi-Hamida et de Sidi M’hamed Ben Brahim. Le quartier fut contraint de murer sa porte latérale Nord, jusqu’au recouvrement de l’Indépendance.
L’architecture des logis ne dépassait guère l’étage, qu’on appelait « ghorfa ». Le mortier de terre cuite ou le sable chaulé et la pierre, étaient les seuls intrants dans l’édification du bâti. Les « agued » ou poutres de bois tirées du genévrier, suppléaient au soutènement ou au coffrage des plafonds. Constituée de deux ou trois chambres, la maison disposait d’une grande cuisine appelée « dar el yal ». Celle-ci était nécessairement équipée d’un âtre dont le foyer permettait et la cuisson et le chauffage, pour se prémunir des rigueurs de l’hiver. Dans un corridor souvent aveugle, la pièce des convives se trouve toujours à l’entrée. La cour obligatoire, si petite soit-elle, servait d’espace strictement familial, la terrasse discrète, ceinte d’un mur à hauteur d’homme, servait de dortoir lors des torrides nuits d’été. Le quartier était ceint d’un chemin de ronde périphérique, contrôlé par deux portes principales, dont l’une était fermée la nuit tombée. Celle qui débouche sur la palmeraie fut murée, lors de la guerre de libération nationale. L’accès principal était gardé par un tour de garde; le vigile disposait d’une grande caisse en bois, pour se protéger des gelées hivernales.
De forme quadrilatérale, de dimensions presque égales, la « hara » n’avait pas moins de six venelles en cul-de-sac, chacune d’elles abritait une à deux familles, généalogiquement proches. Le quartier est centré par une petite placette, « Rahba », où trônait une fontaine publique même si les foyers disposèrent plus tard de l’eau courante. Cet espace avait ses multiples usages, réunions et fêtes communautaires entre autres. M’Had Tayeb Khatibi et ses Khouane y animaient les soirées religieuses. Elle servait aussi au tirage du tissage avant sa fixation sur le métier et de point giratoire pour les attelages hippomobiles ou les véhicules modernes. Il demeure surprenant qu’aucun des habitants n’a grignoté sur les espaces communs; cet usage a perduré en dépit de règles urbanistiques non écrites.
Cette petite communauté eut un illustre fils. Il s’agit de Chouikh Salah, surnommé « Ghandi », qui avait eu comme maître un érudit venu de sa lointaine île de Brunei qui lui apprenait les préceptes de la Chari’â islamique et la récitation du Coran. Il a été parmi les fondateurs de l’Etoile Nord-Africaine et plus tard du P.P.A. (1). Il y a lieu ici, de rappeler que le jeune Emir Khaled habitait avec sa famille au quartier mitoyen des Ech-Chorfa. Après sa mort, le corps de Salah Ghandi fut rapatrié en 1964, par les soins de son ami parisien Gaston. Son cercueil portait celle simple inscription : « Rahbat - Ouled-Hamida ». Le clan inhumait son enfant prodige dans le strict recueillement d’une humble cérémonie funèbre.
Les anciennes familles, au nombre d’une quinzaine, ont presque toutes quitté les lieux. Les Benaïssa, plus nombreux, sont la descendance de M’Had Ben Aïssa, patriarche résistant, surnommé à tort « Lemtaourène » pour avoir abdiqué après la défaite d’El-Mokrani qui avait de puissants alliés dans le Hodna. Il n’avait pas moins de 25 filles et garçons. Il prenait femme dans plusieurs tribus, pour consacrer des alliances. Deux de ses garçons s’exilaient, l’un en Turquie et l’autre au Nejd d’Arabie Saoudite. A la mort de leurs maris, deux de ses filles, Fatna et Saâdia, transhumaient avec leur « smala ». Fatna l’aînée, surnommée « Hanna », portait botte, ceinturon et fusil en bandoulière, m’a-t-on raconté. Les Lograda, précédemment Khalifa, sont cette autre grande famille qui eut deux érudits en théologie, Hadj Si Mohamed Zerrouk et Si Mohamed Belaïdi. Condisciples de Cheikh Nouaïm Naïmi de l’Association des Ouléma, ils luttaient contre l’obscurantisme et l’illettrisme. Son ancien d’Indochine, Lograda Belgacem, le « lion de Gouaygaâ », mourait dans les monts des Ouled Naïls. Son frère Nacer Eddine qui l’avait précédé au maquis, a, quant à lui, survécu. Les Brahimi étaient scindés par l’état civil colonial en plusieurs branches, dont les Zahi et les Thamri. Les Henni, Boudia, Bella, Zemit, Kaïs, Hadji et Mekhenane font partie du clan. Ce clan eut des hommes remarquables tels que Lamri Brahimi, un ancien de la Seconde Guerre mondiale en Alsace. Il hantait pendant longtemps les immensités désertiques entre Messâad et Touggourt, pour ravitailler avec son camion « Citroën type 45 », l’Armée de Libération Nationale. Il mourait sans reconnaissance de sa qualité de moussebel. Les Zahi, petite branche des Brahimi, consentait deux chouhada, El Hadj Benaïssa dit « chergui » était assassiné à Aflou en 1957, et Ahmed, âgé de 23 ans, mourait en octobre 1961. Les Terfaya, issus de Benyahia le patriarche, sont cette famille d’intellectuels. Abdelhamid, l’aîné, eut une nombreuse descendance dont Ahmed Lamine, lauréat d’une grande école de Strasbourg, qui devenait député et vice-président de l’Assemblée Populaire Nationale. Les Adelatif ou Benhaïdèche eurent d’illustres personnages, tel que Mokhtar, compagnon de Amara Rachid et chahid de la cause nationale. Cheikh, l’un des premiers pharmaciens algériens qui occupa plusieurs fonctions électives, eut pour fils l’un des premiers commandants de bord d’Air Algérie. Les Djoua, dont Ahmed, l’aïeul, aurait été assassiné à Fez lors de la guerre du Rif, avaient eu pour fils Slimane, militant du mouvement national. Les Meftah gardent toujours le « M’chebek », terre ingrate et inhospitalière, fidèle à Lakhdar Ben Tahar leur père, l’homme à la calèche. Leur poète bilingue Bachir est le chantre local incontesté du clan. Les Goutaï, dont l’aîné Amor militait pour la construction de la Médersa libre, offrait son aîné à l’armée des frontières au Maroc. Les Hattab, dont l’aïeul Lakhdar construisait sa propre mosquée, au coeur même du quartier européen, enrôlaient Salem, leur fils, dans les rangs de l’ALN. Il était reconnu comme le T’bib de H’mar undefinedrestaurateur, et Mustapha, le loueur de cycles du quartier qui gardait les burnous en guise de cautionnement. Saïd Bakraoui, dit Belaïchi, regagnait le maquis à l’âge de 17 ans. Les Tahari, les Chenaf et autres Benrâad, eurent des pédagogues de renom. Si Djelloul et Si Abdelkader, illustres médersiens, faisaient partie de cette communauté. Les Lamara ont eu Ahmed, surnommé « Rafale », en rapport avec sa qualité de résistant. Malki Amar Ben Aïssa, était ce chahid miraculé, qui se jetait d’une jeep de parachutistes français. Les Smaoui, famille commerçante d’El-Atteuf (M’zab) qui a eu plusieurs générations dans le quartier. Messaoud Ben Ziane et Ahmed Ben Ameur, artisans maçons, réussissaient à élever le premier minaret sur près de 18 mètres, sans raidisseurs. Défi technologique, s’il en fut, pour les années quarante. La mosquée avec son minaret octogonal a été pendant longtemps la fierté du quartier et de la ville. Les mouadhines Wahab et Lach’hab malvoyants, étaient sciemment choisis par la Djemaâ, pour l’appel à la prière du haut du minaret. Leur infirmité préservait l’intimité des foyers que le minaret surplombait. Les marches en colimaçon du minaret, donnaient le tournis aux non-initiés. Ce petit lieu du culte disposait d’une terrasse où l’on pratiquait les prières du Maghreb et d’El Icha’a en été. La salle d’ablutions, en sous-sol, était centrée d’un bassin circulaire et d’un banc faïencé de même forme. On puisait l’eau dans le creux de la main pour s’ablutionner. L’intérieur de la salle de prières comportait quatre rangées de colonnes qui sustentaient les arceaux. Le fond clair-obscur, où serait enterré le patriarche des Néchnèch, offrait aux lecteurs un espace de recueillement. Immédiatement au-dessus, une sedda (mezzanine) toute de bois, sert de salle de prières pour les femmes. Celles-ci y accédaient par un accès dérobé, à partir de l’école coranique. Le mihrab et le minbar, étaient sertis de belles ciselures en émail. Cette école coranique gérée par la communauté, eut des maîtres de renom, de cheikh Zerrouk qui y organisait la première médersa mixte et dont huit de ses élèves prirent le maquis de la Révolution, au cheikh El-Moghrabi, venu de son lointain Tafilelt. Le Taleb (maître coranique) était totalement pris en charge par la communauté. Si Belkacem Chemissa et Si Lahrèche Cheikh, l’homme au tricycle, avaient succédé aux premiers nommés, ils excellaient, tous les deux, dans la langue de Molière aussi bien que dans la « falaka ».
On peut accéder à partir du parvis de la mosquée, soit vers l’oued et à la palmeraie qu’on appelle « Jenna », ou à l’esplanade de « Lemsayrah ». Cette aire servait pour longtemps aux randonnées camelines touristiques de Mohamed « El-Guizaoui » et de Benaïssa « El Hemdi ». Deux Européennes, une Suissesse et une Anglaise, y élisaient domicile en épousant deux autochtones.
Où s’arrêtent les Ouled-Hamida ? D’aucuns disent que le quartier va jusqu’à l’hôtel Abdallah Lograda. Ceci est fort probable, du fait de l’appartenance des habitants en contrebas de l’hôtel « Transat ». Il s’agit des Asloun, Brahimi dont Si Ahmed, l’Imam attitré de la communauté, Benraâd et autres. L’hôtel Lograda est en fait une grande demeure à un seul étage. De construction mauresque raffinée, elle dispose d’un jardin suspendu sur sa façade postérieure. Planté sur un espace surélevé par des murs de soutènement fait de moellons de pierre, le jardin était agrémenté de plusieurs essences, dont le citronnier. La Djemaâ se retrouvait toujours après la dernière prière du soir. Elle se regroupait à l’angle de la rue menant à la mosquée et la pénétrante du quartier. Ce point stratégique contrôlait l’entrée principale de la « Hara ». On l’appelait « Dhaouya », en référence à la lampe de l’éclairage public, il y en avait en tout et pour tout, trois points lumineux. Le réseau électrique s’installait dès l’année 1938. Les leaders palabraient de tout. Ils géraient la vie courante de la communauté. A la veille de l’Indépendance, Si Messaoud Ben Ali Ben Slimane (Brahimi) était son dernier chef de fraction. On remarquera que le nom de famille, imposé par la colonisation, n’a pas pu violer le coutumier.
Badredine Mohamed, assassiné à Haouch Naas, était le relais du colonel Ouamrane; il recrutait pour le maquis naissant de Palestro. Les Guéouèche s’enorgueillissent d’avoir généré Boualem l’intrépide, dont l’arme de poing de fidaï, abattait plusieurs collaborateurs et militaires français. Les Ouled Hamida ont eu leurs hôteliers et restaurateurs de renom, Lakhdar « Mirage » et son frère Mohamed, Messaoud Metiche et Belkacem dit Touha. Ce dernier est l’unique survivant de cette belle lignée. Mohamed Rachid, géomètre, Ali Harkat, défenseur de justice, Menadi Makhalet, écrivain public, faisaient la jonction avec l’administration coloniale, pour éviter à leurs congénères les vexations de l’humiliation. Le moulin des Mozabites, tenu par Abdallah Bensaâdoun, pourvoyait la communauté en mouture de grain. Amar Ben Sakhri était le grimpeur de palmier attitré, pour les opérations de pollinisation ou de récolte de dattes. Lors de la campagne, les enfants, amusés, recevaient sur la tête, tels des grêlons, les dattes qui tombent du palmier ébroué avant la taille des régimes. D’où tirait cette autarcie, ses maigres ressources ? L’épandage des eaux de crue au Madher permettait de récolter quelques décalitres (S’aâ) de blé dur. Les jardins offraient les produits maraîchers de subsistance. La tomate, l’abricot et le piment, en surabondance, étaient séchés sur la terrasse, ils serviront dès l’arrière-saison. Les quelques moutons confiés au pasteur, produisaient la laine et le beurre de brebis. La toison fournissait la matière d’oeuvre pour les infatigables tisseuses. La moyenne annuelle de production allait jusqu’à dix burnous et quelques haïks et tapis. La vente en était assurée par Slimane Ghomras et Hama Hadji. Le lait matinal provenait des chèvres domestiques. Conduites par un berger payé au mois, elles paissaient sur le piémont du Kerdada, pour ne revenir que le soir. De retour au bercail, chacune d’elles se détache du troupeau pour donner un coup de tête à la porte familière, annonçant ainsi son retour. Les maisons qui ne disposaient pas du « tout-à-l’égout », faisaient vidanger leurs fosses une fois l’an. Les produits organiques transportés à dos de baudet, faisaient l’objet d’épandage de fertilisation dans la palmeraie. La datte commune, récoltée selon un rituel, constituait l’aliment énergétique de base de la cellule familiale. La poche pleine de dattes sèches, les enfants partaient, tôt le matin, à l’école coranique pour rejoindre ensuite l’école publique.
La Ramlaya recevait le ciné-bus. Le mur du garage des autocars « SATAC » où la communauté avait El-Guerri Ben Amar comme relais, servait d’écran de projection. Cette place a été le théâtre de plusieurs actions de fidaïyine. En représailles à l’une de ces actions, l’armée coloniale y assassinait nuitamment en 1957, cinq (5) détenus, sur lesquels elle faisait passer un half-track. Cette place portera le nom de « La Victoire » et bien plus tard celui de l’Emir Abdelkader. Le chahid Hamida Abdelkader, militant de l’UDMA et compagnon de Ferhat Abbas, y tenait un commerce de « gramophones » et de disques d’ardoise. Mélomane, probablement par nécessité pour dissimuler son activisme, il adulait Mohamed Abdelouahab qu’il rencontrait d’ailleurs au Caire, lors d’un retour de pèlerinage à la Mecque. Cette même place servira au tournage de « Septembre noir », « Silène » et « Décembre » en post-Indépendance. Le syndicat d’initiative de tourisme, abrité dans un minuscule réduit surmonté d’une koubba, était tenu par Dib El-Khadir. A barbe blanche, enturbanné à l’ancienne, pantalon ample et gilet à col d’officier, il était l’archétype sémitique de l’Arabe. On dit que son buste serait exposé au musée de l’Homme à New-York. Ce personnage pittoresque fut pendant longtemps le « clou » de la cité. Il assumait les fonctions de crieur public et faisait précéder ses « Avis » par un roulement de tambour. Il annonçait aussi le programme de l’unique salle de cinéma, appelée « Odéon », tenue par Hadj Ahmed Bensiradj. Le mythique café d’Alger était le point de ralliement de l’intelligentsia autochtone et le point de départ des autocars au nombre de trois (3) qui ralliaient journellement la capitale et vice versa. Les quotidiens « L’ Echo d’Alger » et « La Dépêche de Constantine » étaient livrés à Ali Ben Saïd aux environs de midi. Ce tableau, à la limite de la couleur locale, n’appelle aucun commentaire, sinon de dire : c’est dans l’adversité que germent les grands desseins.
Source Le Quotidien d’Oran
Le Pèlerin

Algérie - Le Hoggar et le Tassili des Ajjers

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 Le Hoggar et le Tassili des Ajjers

A 2000 km d'Alger dans les paysages extraordinaires du Tassili des Ajjers vaste plateau gréseux à aspect lunaire, d'une beauté grandiose (gigantesque cañon, gorges encaissées, forêts de pierres, coupoles en grés découpées par l'érosion) au Nord-Est du Hoggar est situé un des plus riches musées d'art préhistorique existant au monde. Sur des centaines de kilomètres, de magnifiques peintures rupestres au nombre de plusieurs milliers apportent une contribution toute nouvelle à l'histoire universelle des arts et à la connaissance des civilisations préhistoriques de l'Afrique. 

TAMANRASSET : située à 1000 m d'altitude d'où un climat vivifiant avec un hiver doux et une température moyenne en été de 35°. Capitale du pays Touareg.

 

 

 

 

 

Ville-marché et lieu de rassemblement des Nomades qui parcourent le pays Ahag'Gar (Hoggar). Point de départ des pistes d'Agadès (Niger) et de Gao (Mali).Gueltas << Imlaoulaouène >> à 17 km, Talabort source d'eau gazeuse au pied de la montagne rouge (Adrar, Hoggaria), tombeau de l'Aménokal Moussa Ag Amastane (1867-1921), Bordj de Foucault, vieux Ksar, artisanat touareg et africain. Autour de Tamanrasset, dans un rayon de 100 km, visite d'Oasis et de sites divers :
OTOUL : Site pittoresque sur l'emplacement de l'oued Otoul desséché, éboulis de gigantesques rochers noirs aux formes fantastiques, nombreuses gravures rupestres.
CAMP DE L'AMENOKAL : Situé à 30 km de Tamanrasset, la famille du chef traditionnel des Touareg, vit dans un camp permanent bâti en roseaux, nattes et tentes de poil de chameau.

 

  

 

 

 

ABALESSA : Une Oasis située à 100 km à l'Ouest de Tamanrasset, remarquable par l'étrange ruine du château érigé par les Romains selon Henri Lhote. On y découvrit en 1925 en même temps que tout un mobilier funéraire, lampes, vases de fabrication romaine, le squelette de Tin Hinan, première reine des Touareg Kel Rela venue du Tafilet, ce qui justifie le nom donné à la Bâtisse, par les Touareg ...: Casbah de Tin Hinan. Cette reine est devenue << Antinéa >> chez Pierre Benoît.
ASSEKREM : située à 34 km de Tamanrasset, massif montagneux grandiose d'origine volcanique, couleurs métalliques et formes étrangement expressives : pics d'Iharen, Akar-Akar à 2.132 m d'altitude. Illamane l'un des plus beaux sommets à 2.910m d'altitude. Au sommet l'Ermitage du père Charles de Foucault. Point culminant, le Tahat à 3.003 m d'altitude.
Pour aller de Tamanrasset à Hirafok, il faut emprunter la Route des Gueltas, (Gueltas qui veut dire petits lacs) où d'innombrables petits lacs accrochés au flanc des montagnes permettent l'épanouissement d'une étrange végétation.
HIRAFOK-IDELES : Dans le Djebel Teddraz, nous découvrons une merveilleuses oasis dont les habitants sont réputés pour leurs chants et danses. A quelques kilomètres d'Hirafok, sur la piste d'Idelès, des gravures rupestres remarquables.
TAZROUK : Oasis de verdure avec peupliers et immenses figuiers d'où l'on peut admirer l'Aokassit, une des plus fines aiguilles du Hoggar.
LA TEFEDEST : Au Nord de Tamanrasset, s'étend une région montagneuse granitique sur une longueur de 150 km. Deux pics impressionnant : In-Akoulmoun altitude 2.370m et l'Oudane ou Garet-El-Djenoun, pôle d'attraction des alpinistes à 2327m d'altitude. C'est au village de Mertoutek au sud du massif où sont localisées les stations préhistoriques, les gravures et les peintures rupestres.
LES GORGES D'ARAK : Sur la piste de Tamanrasset à Ouargla, nous découvrons un impressionnant cañon de plusieurs centaines de mètres, au fond duquel poussent des lauriers-roses parmi les rigules d'eau.
DJANET : Très belle oasis au pied du Tassili, dans la vallée. Climat doux et sec dû à l'altitude modérée environ 1.000m et point de départ des caravanes vers les fresques et sites rupestres.
TAMRIT : Sur le plateau proprement dit que seuls les ânes peuvent gravir, cyprès millénaires dans le lit de l'oued Tamrit, fresques de bovidés peintes à l'ocre rouge, chasseurs poursuivant un groupe d'antilopes.
TAN ZOUMAITOK : Nombreuses peintures superposées de la période archaïque, têtes humaines, représentées par masse discoïde, sans les yeux, le nez et la bouche, dans un vaste abri caverne, antilopes et mouflons, aux cornes démesurées, côtoyant les hommes à tête discoïde et petits personnages cornus. L'âge de ces peintures est antérieur à 4.500 ans avant Jésus-Christ (selon Henri Lhote).
TIN TAZARIFT : est un autre site de la préhistoire avec peintures d'âges divers gravées sur un massif gréseux (hommes, éléphants, antilopes et autres animaux ) période archaïque, ainsi que (archers, arcs, scènes et chasse et troupeaux de boeufs et vaches aux longues cornes) période bovidienne plus récente.
SEFAR : est un des principaux sites rupestres du Tassili; Il regroupe à lui seul un ensemble de ruelles, places et monuments découpés dans le roc par la nature. Des personnages atteignant des dimensions considérables tels le << Dieu aux Orantes >>, des mouflons longs de 15 mètres, des hommes cornus ou diablotins, période archaïque. Des gazelles et antilopes, un ensemble de bodidés, des scènes de combats et archers, période bodidienne. Des poissons à pattes, des animaux à queux démesurée, période tardive.
OZANEARE : Un massif rocheux, des scènes familiales, des archers, des animaux de l'époque bovidienne.
JABBAREN : et ses 5.000 figures, fresques de styles et d'âges très divers, archaïques, des hommes à tête ronde dont le << Grand Dieu Martien >>, bodien et équidien (chars). Site considéré avec Séfar comme le plus bel exemple préhistorique.
AOUANRHET : ou Inaouanrhat surplombant Jabbaren à 2.000 m d'altitude et représentant diverses époques. Extraordinaire personnage de la période archaïque << Dame Blanche >>. D'autres ensembles existent mais d'un accès plus difficile sur le site de l'Oued Djorat ou de celui de Tadjelamine.

Sources 

http://www.algerieautrefois.com/Ressources/Hoggar_Tassili/Fichiers/HoggarPict.php  

 Le Pèlerin

Humour - Gare à l'humour caustique des Seniors

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Celle là, je l'aime particulièrement !!!

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Deux jeunes hommes commencent à rénover le magasin qu'ils viennent d'acquérir.
Tout est vide à l'intérieur, il n'y a que quelques tablettes sans
aucune marchandise.
Antoine dit à Michel :
"Je te parie que d'ici quelques minutes un con va mettre le nez à
la vitrine et demander ce qu'on vend."
Il n'avait pas fini sa phrase que, comme prévu, une dame âgée et le nez à la vitrine et demande:

"Que vendez-vous ici ?"

Antoine répond sarcastiquement :" des trous de cul "

Du tac au tac, la dame âgée répond : "Ça a l'air de bien  marcher, il

n'en reste que deux …!!!
Méfiez-vous des retraités.

Faut pas les faire chier ! Compris?

Le Pèlerin

3. Histoire des Pyrénées - Les Précurseurs pyrénéistes

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Histoire des Pyrénées - Des Précurseurs aux Pyrénéistes
La brèche de RolandLouis Ramond de Carbonnières 
Précurseur pyrénéiste

« Une muraille ! Elle est prodigieuse, elle a Dix mille pieds de haut et de largeur dix lieues Ce haut boulevard monte, altier, froid, surprenant, Et d'une mer à l'autre, il barre un continent »

s'écrie Victor Hugo contemplant, en 1843, les Pyrénées depuis Gavarnie.
Réputées infranchissables, les Pyrénées sont allègrement traversées dès l’an 218 avant Jésus-Christ par Hannibal qui s'en va envahir l'Empire romain, inaugurant avec ses 50 000 hommes et ses 9 000 cavaliers montés sur éléphants la longue liste des envahisseurs : envahisseurs romains avec Pompée, en 72 avant notre ère, qui, après avoir passé le col du Somport, installe ses légions dans les plaines de la Garon­ne ; envahisseurs arabes enfin en 732.

Au Moyen Âge, ce sont des milliers de pèlerins qui, pour se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle, empruntent pendant des siècles les rares voies praticables qui traversent la chaîne. Remontant les vallées, ils franchissent les cols, en particulier ceux situés à l'ouest de la chaîne, les ports d'Aragnouet, du Pourtalet, du Somport et de Roncevaux. Mais si envahisseurs et croyants choisissent pour passer la montagne les passages présentant le moins de difficultés, il en est d'autres qui, attirés par les sommets lointains et mystérieux, se lancent résolument à l'assaut de leurs cimes.

Vaincre les cimes : Une attirance romantique

Il faut attendre le XVIIIème siècle finissant et son ambiance préromantique pour que les sentiments susceptibles d'inciter les hommes à gravir les pics s'expriment enfin : « Quiconque n'a point pratiqué la montagne du premier ordre - les pics de 3 000 m et plus - se donnera difficilement une juste idée de ce qui dédommage des fatigues que l'on éprouve et des dangers que l'on y court. Il se figurera encore moins que ces fatigues mêmes n'y sont pas sans plaisirs et que des dangers ont des charmes, et il ne pourra s'expliquer l'at­trait qui y ramène sans cesse celui qui les connaît, s'il ne se rappelle que l'homme, par sa nature, aime à vaincre les obstacles, que son caractère le porte à chercher des périls, et sur­tout des aventures, que c'est une propriété des montagnes de contenir dans le moindre temps les aspects de régions diverses, d'alimenter avec profusion cette avidité de sentir et de connaître, passion primitive et inextinguible de l'homme. »

A suivre

Source autrefois Les Pyrénées

Le Pèlerin

Humour – A poil dans l’intimité

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Pour vivre heureux, vivons cachés

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Une jeune fille va se faire bronzer sur le toit le l'hôtel, et comme elle est absolument seule, elle tombe le soutien-gorge, puis le slip...Comme il n'y a toujours personne, elle commence même à se caresser, lorsque tout à coup quelqu'un monte... Elle a juste le temps de mettre un drap sur elle.
C'est le majordome qui lui dit :
Pourriez vous vous déplacer de quelques mètres s'il vous plaît, vous êtes couchée sur la verrière du restaurant.

Le Pèlerin

 

4. Histoire des Pyrénées - Les Précurseurs pyrénéistes suite

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Les Pyrénées - La montagne de « premier ordre »
Le Pic du tourmalet

Ci-dessus et ci-dessous Henry Russell - Killough l'amant des Pyrénées

L'envie de découvrir, l'audace, le courage, le désir de vaincre ainsi que le plaisir voluptueux de savourer la victoire, bref, tout ce qui caractérise le « pyrénéisme » est contenu dans ces propos de Ramond de Carbonnières, « l'inventeur des Pyrénées ». C'est en 1787 que ce conseiller intime du cardinal de Rohan se rend pour la première fois dans les Pyrénées pour accompagner « son » cardinal aux eaux de Barèges. Il effectue quelques escalades aux alentours de la station thermale et éprouve soudain un véritable coup de foudre pour les cimes pyrénéennes. Le 2 août 1787, il monte à 2 872 m d'altitude au pic du Midi de Bigorre qu'il gravira trente-cinq fois dans sa vie. Après cette première ascension, il se lance à la recherche du plus haut sommet pyrénéen et dirige ses pas tout naturellement vers le massif de la Maladeta. Il explore le cirque de Gavarnie où « dix à douze tor­rents tombent de cet amphithéâtre dans le cirque » et effectue l'ascension de la brèche de Roland. C'est avec obstination, et après plusieurs tentatives malheureuses, qu'il vaincra enfin, en 1802, le mont Perdu, objet de fascination passionnée : « Les glaciers étincelaient et la cime du mont Perdu, toute resplendissante de célestes clartés, semblait ne plus appartenir à la terre. » C'est ainsi qu'il décrivait sa future conquête, vue de la brèche de Tuquerouye, « dans toute sa majesté ».
Ramond, ce « pape » des Pyrénées, ouvre la voie en ce début du XIXéme siècle à une série d'aventuriers de la montagne qui vont réaliser quelques « premières » remarquables. Vin­cent de Chausenque, en 1847, vainc le Néouvielle et ses 3 091 m. Puis une Anglaise, Miss Ann Lister, réussit l'ascension de la Pique Longue du Vignemale à 3 298 m devançant de quatre jours Edgar, prince de la Moskowa, fils du maréchal Ney, et son frère qui laissèrent supposer qu'ils avaient été les premiers à atteindre le sommet. Et si le voyageur et naturaliste allemand, Friedrich Parrot atteint avec le guide luchonnais Pierre Barrau le sommet de la Maladeta, il faudra attendre 1842 pour que le « Nethou », autrement dit le pic d'Aneto qui culmine à 3 404 m, s'avoue vaincu par le botaniste français, le comte Albert de Franqueville accompagné d'un jeune officier russe, Platon de Tchihatcheff et des guides Jean Argarot, Pierre Redonnet, surnommé Nate, Bernard Ursule et Sanio.
Vers la fin du XIXème siècle, les adeptes de la montagne se font de plus en plus nombreux et se distinguent par leur intrépidité, accomplissant de véritables exploits. Ce sont « les frères siamois du casse-cou », Henri Brulle et Jean Bazillac, qui franchissent en 1889 avec les guides Célestin Passet et François Salles le couloir de Gaube après avoir taillé 1 300 marches dans la glace, ou le vicomte d'Ussel qui s'illustre au cours de l'année 1904 en escaladant le mont Perdu par la face nord. Jugeant la tentative dangereuse, le guide Salles lui dit au départ :
« Je marcherai tant que l'on ne me commandera pas de faire demi-tour ; mais j'espère que le monsieur tient à sa peau. »
Et d'Ussel gagne la pointe du mont sans perdre la peau.
La Mort D'un Guide
Nous sommes en 1824. Deux jeunes ingénieurs des Mines, Edouard Blavier et Edouard de Billy, partent pour la Maladeta avec un guide très réputé et très expérimenté, Pier­re Barrau, appelé familièrement « Pierrine ». Cet ancien menuisier âgé de 68 ans commet l'imprudence, à 75 m du sommet, de s'aventurer sur le glacier sans être encordé. Alors qu'il progresse en sondant la neige avec son bâton ferré, une crevasse s'ouvre sous son poids et Barrau disparaît englouti par le glacier qui ne le rendra qu'un siècle plus tard. C'est en 1931 que son corps réapparaîtra à la rimaye du glacier après avoir parcouru une dénivellation de 1400 m. Cette mort frappa la communauté des guides de Luchon qui, à chaque course, au port de Venasque, devant le panorama du glacier, étendaient les bras en disant :« II est là, Barrau ». La Maladeta au nom déjà terrifiant fut considérée comme inaccessible, fa­tale, et une teneur plus ou moins superstitieuse s'empara des pyrénéistes, retardant de quelques années la « première » de l'Aneto, personne ne voulant plus affronter la « mangeuse d'hommes. »
Le comte Henry Russell-Killough : l'amant des Pyrénées
Francis jammes, dont il fut l'ami, a brossé de lui ce portrait : « II était mince et long comme ce genre de pique dont on se sert aux Pyrénées ; son regard était plein de dis­tance ; une touffe de cheveux et sa barbiche, neigeuses, rappelaient Henry Roche-fort. Son nez était parfaitement droit comme celui de Mistral, sa lèvre fine, son oreille aux aguets ainsi que celle du chevreuil. Ses épaules tombantes, presque à pic, étaient faites pour s'engager dans les cheminées et les couloirs. Ses bras, très développés, pouvaient, tels des câbles, enlacer les aiguilles rocheuses, l'aider à se hisser avec le concours de ses jambes en équerre et en levier. En lui, siégeait une force élégante, irrésistible, qui dans l'Antiquité en eût fait un modèle. Il portait un melon anglais ; il allait d'un pas égal et large, chaussé de gros souliers carrés, un gourdin horizontal à la main, un petit foulard bleu ou cerise flottant hors de son ample veston boutonné. Il ne conservait l'accent anglais que pour donner au parler le charme de l'hésitation. ».
C'est le portrait, sans aucun doute, d'un grand séducteur. Russell est né le 14 février 1834 à Toulouse. En dépit de ses origines irlandaises, il n'aura de cesse de retourner sur les lieux de sa petite enfance, passée à Pau au pied des Pyrénées. Après trois ans consacrés à parcourir le monde de 1858 à 1861, il éprouve de la nostalgie pour ces montagnes. L'attrait est irrésistible : « Lorsqu'au dernier jour de ce long voyage, dans la diligence de Toulouse à Tarbes, je revis le contour net et pur de ces montagnes, je faillis leur tendre les bras et leur donner quelques larmes. Oui, c'était bien là ma patrie. » Une ascension au Vignemale va le rendre à jamais amoureux éperdu de ces Pyrénées auxquelles il va désormais consacrer les meilleurs moments de sa vie.
Il parcourt la chaîne d'un bout à l'autre à la recherche des cimes les plus élevées. Il les connaît bientôt si bien qu'il publie en 1866 : Les Grandes Ascensions des Pyrénées d'une mer à l'autre. Guide spécial du piéton. Il couchera même, en 1865, au sommet du Nethou, le « roi des Monts Maudits ». Nuit sublime qui ne s'effacera jamais de sa mémoire : « Celui qui n'a jamais passé la nuit sur le haut des montagnes n'a pas la moindre idée de ce que c'est que le silence. La chute du plus petit caillou à un mille de distance, le passage d'un oiseau, le réveil d'un insecte, dans le silence glacial des nuits alpestres, semblent ébranler toute la nature et présager une catastrophe. On se méfie du bruit comme s'il allait porter malheur... » Cet infatigable amoureux des Pyrénées effectuera sa dernière ascension à plus de 70 ans et ne renoncera qu'avec mélancolie à parcourir cette montagne dont il disait, lui le grand voyageur qui en avait tant contemplé : « II y a dans la nature pyrénéenne une poésie extrême, une harmonie de formes et de couleurs, et des contrastes que je n'ai vus nulle part ailleurs. Aussi, je ne me lasse jamais de contempler les Pyrénées, même seul, surtout quand tout un monde de glaces se déroule devant moi, comme au port de Venasque. » En fait, avoue-t-il au terme de sa vie, « aucune des belles choses dans la plaine ne me console de ne plus voir les déserts blancs qui touchent au ciel. » Et le 5 février 1909, tandis que la neige tombe sur le Vignemale, Henry Russell s'éteint à Biarritz à la villa Christine.
Une histoire d'amour : Russell et le Vignemale
La montagne de prédilection de Russell, c'est le Vignemale. Il y monte pour la première fois en 1861, y fait de nombreux séjours, passant parfois la nuit sur le roc, enfoncé dans un sac en peau d'agneau. De 1881 à 1892, il fait creuser sept grottes sur les flancs de cette montagne : la grotte « Russell » en 1882, les « Guides » en 1885, les « Dames »
en 1886. Trois grottes sont aménagées plus bas à 2 400 m. En 1893, la septième et dernière grotte est achevée : c'est le « Paradis » à 3 280 m, soit à 18 m du sommet, où il peut enfin jouir de la vie « dans toute sa plénitude de liberté, loin des miasmes et des bruits de la plaine, loin des journaux et de la politique, dans les déserts dorés et lumineux ».
Et c'est en 1889 qu'il obtient par contrat, du Syndicat de la Vallée de Barèges, la concession du haut massif du Vignemale pour une durée de 99 ans moyennant le versement symbolique de 1 franc par an.
« Épris de ces cimes sauvages et tourmentées qui bondissent vers le ciel et de leurs rochers noirs entourés de blancheurs éternelles ou de lacs solitaires », il profitera, en 1904, de la 33ème et dernière ascension de « son » Vignemale pour lui donner un peu plus de hauteur : il construit à son sommet une tour de 3 m pour qu'il atteigne les 3 301 m.
à suivre
Source autrefois les Pyrénées
Le Pèlerin


6. Histoire des Pyrénées - Le Monde Pyrénéen - Liberté et indépendance

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Le Monde Pyrénéen

Eglise de Vèbre en AriègeLa lessive à l'abreuvoir
La procession des "Cagots"

Les Pyrénées, cette infinité de petits mondes dont la juxtaposition couvre six départements et s'étire sur 430 km de l'Atlantique à la Méditerranée, ont fait l'objet de très nombreuses descriptions : écrits de gens de lettres illustres en villégiature comme Victor Hugo, George Sand, Thiers ou Michelet, ou d'auteurs plus obscurs comme Jean Dusaulx avec Voyage à Barèges et dans les Pyrénées, écrit en 1788, ou encore Etienne Arbanère et son Tableau des Pyrénées françaises, paru en 1828.  

Mais il est aussi des observateurs plus ethnographes comme Ramond qui, dès 1789, publie ses Observations faites sur les Pyrénées, témoignage incomparable sur la société pyrénéenne de l'époque, sans oublier, à partir du XIXème siècle, la parution d'une multitude de guides. Dès 1834, le guide Richard devient le compagnon indispensable d'un touriste curieux. Victor Hugo, qui le qualifie de stupide, le possède dans sa bibliothèque de Guernesey, le consulte et parfois même s'en inspire. Citons enfin les nombreux guides, extrêmement précieux, d'Adolphe et Paul Joanne publiés vers la fin du siècle dernier par la librairie Hachette.

Tous ces écrits, d'une grande rigueur scientifique pour les uns et d'une fantaisie toute folklorique pour les autres, nous invitent à découvrir la spécificité d'un monde pyrénéen tout de richesse et de nuances.

Si les Pyrénées présentent une grande diversité dans la pratique de langues aussi dissemblables que le catalan et le basque, parlés aux deux extrémités de la chaîne, et des différences sensibles dans les costumes, les coutumes et les comportements, ces différences, souvent nuances d'une tradition commune, ne sauraient faire oublier les trois principes fondamentaux qui régissent la vie de tous les habitants de la chaîne : l'amour de la liberté et de l'indépendance, l'attachement aux communautés des vallées, les activités orientées vers la vie agricole et pastorale.

Communautés des Montagnes - Un désir de liberté et d'indépendance

Des petites républiques indépendantes

Plusieurs cantons des Pyrénées ont longtemps vécu comme de véritables républiques indépendantes. Les habitants de la vallée d'Aspe se sont longtemps plu à dire qu'ils n'avaient « ni seigneurs, ni corvées, ni servitudes féodales, ni gênes intérieures » et qu'ils formaient en quelque sorte « une petite république libre et presque indépendante ». Il en est de même pour le val d'Aran, libre de toute emprise féodale jusqu'au XIVème siècle et dont les habitants bénéficieront jusqu'au milieu du XIXème siècle de privilèges considérables : libre possession de leur montagne avec droits de pâturage et d'eau pour l'irrigation, dispense d'impôts et de service militaire, droit de lever leur propre milice. Quant à la vallée de Campan, elle fut pendant longtemps « une véritable république pastorale quasi autonome », libre de choisir ses consuls, et surveillant attentivement l'intégrité de son territoire.

Cet esprit d'indépendance trouve sa meilleure expression dans les actes d'insoumission des Pyrénéens face-aux institutions nationales : le service militaire ou l'école.

L'obligation, décrétée en 1798, d'accomplir un service militaire déclenche chez les jeunes Pyrénéens une très vive opposition. Ils essaient par tous les moyens de se faire exempter : plus de 50 % dans les Hautes-Pyrénées au début du XIXème siècle, un peu plus de 40 % en Ariège, 30 % dans les Pyrénées-Atlantiques et les Pyrénées-Orientales. Ils ont recours à l'insoumission et même à la désertion. U « horreur du service militaire » constitue la cause principale de l'émigration des jeunes Basques. Et toute la communauté est complice : les parents « oublient » de déclarer la naissance de leur fils ou falsifient son sexe, « déclarant fille ce qui était garçon », détruisent les registres de naissance ou font enregistrer des décès factices ! Ce n'est que dans le courant du XIXème siècle que ce phénomène perdra de son ampleur sous l'impulsion de préfets menacés de destitution s'ils ne font pas la chasse aux insoumis.

Quant à l'école, instrument essentiel certes d'alphabétisation mais surtout de « francisation » des populations, les Pyrénéens y sont hostiles : le français reste pour la plupart langue étrangère et pour ainsi dire de cérémonie. Il faudra attendre 1914 - et la vigilance de plusieurs générations d'instituteurs réprimant sévèrement, même dans les cours de récréation, l'usage du patois - pour que la lecture et le français pénètrent dans les villages de montagne.

Respect de la liberté

Le souci du respect de la liberté individuelle /\ est attesté dès le Moyen Age. Ainsi en Ara­gon, sur le versant espagnol, la liberté indivi­duelle est aussi bien protégée que par n'importe quelle constitution libérale et les représentants du pays investissent leur chef par cette formule élo­quente :

« Nous qui valons chacun autant que vous et qui, réunis, pouvons plus que vous, nous vous établissons notre sei­gneur à condition que vous respecterez nos droits et privi­lèges ; sinon, non. »

Mais respecter l'autre c'est aussi faire preuve de discrétion à son égard, et le Pyrénéen possède le sens profond de cette hospitalité dis­crète comme nous le rappelle dans, De l'Andorre, ouvrage publié en 1823, son auteur anonyme :

« Les étrangers sont reçus, surtout à l'approche de la nuit, à la table et au foyer ; le maître se montre peu curieux ; son hôte peut passer la nuit, prendre un repas le lendemain sans qu'aucune question même indirecte lui soit adressée sur ses affaires ou sa personne. »

La propriété individuelle est sacrée et le guide Richard nous assure « qu'on trouve rarement des serrures et des clefs aux portes des maisons ».

La liberté individuelle bafouée : l'exclusion des « Cagots »

Les cagots - que le Littré définit à tort comme « une peuplade des Pyrénées affectée /*. d'une sorte de crétinisme » - forment une caste qui, au Moyen Age, vit à part du reste de la population. Dans le sud de la France et le nord de l'Espagne, les cagots encore appe­lés « cacous » ou « agotes » ou « chrestiaas » en Béarn sont, comme les lépreux et les juifs, relégués dans des lieux d'où ils ne peuvent sortir que marqués d'un signe infamant qui les fait reconnaître : « Ils doivent coudre sur leurs vêtements une marque distinctive en for­me de pied d'oie ou de canard. » Dans les campagnes, leurs habitations sont séparées du village par un cours d'eau ou un bosquet. Tout commerce avec les autres habitants leur est

interdit. A l'église, ils sont tenus à l'écart des autres fidèles, un bénitier particulier leur est affecté et le pain béni leur est jeté pour éviter tout contact. Les prêtres refusent parfois de les entendre en confession ou de leur administrer les sacrements. Ils sont ensevelis à part dans un coin du cimetière. L'accès à tous les lieux communautaires leur est refusé : mou­lin, lavoir ou fontaines. Défense leur est faite de danser, de jouer avec les autres, de demander l'aumône et même de labourer. Seul le travail du bois - réputé non conducteur de la lèpre dont on les accuse d'être porteurs - leur est autorisé. Ils sont donc bûcherons ou charpentiers, fabriquent des cercueils et construisent des potences pour l'exécution des criminels. Ils ne peuvent ni ester en justice, ni accéder à la prêtrise et sont jugés indignes de porter les armes.

Les Etats de Navarre leur interdisent de contracter mariage en dehors de leur caste. Eugène Cordier signale cependant que l'on consent à épouser un cagot s'il y a promotion sociale : « On épouse une Cagote si elle est riche à merveille. » D'autre part, un cagot né en 1736 à Navarrenx, Bertrand Dufresne, devient intendant général de la marine et des colonies et obtient le titre de conseiller d'Etat. Élu en 1797 député de Paris, il est même appelé par Bonaparte au poste de directeur du Trésor Public.

Bien que tout symptôme de lèpre ait disparu dès la fin du XVIème siècle, il faudra attendre pas moins de deux siècles pour faire tomber des préjugés si profondément entrés dans les mœurs à l'encontre de cette « race maudite » des cagots dont chansons et proverbes se sont fait l'écho railleur et méprisant. Et l'épithète de « cagot » a longtemps résonné dans les vallées pyrénéennes comme une insulte infamante lancée au visage d'un rival ou d'un ennemi.

A suivre

Source autrefois les Pyrénées

Le Pèlerin

Humour - La longueur fait des émules chez les dames

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La blonde et les centimètres

banane

 

Une blonde arrive dans une station de sports d'hiver. Dans le hall de l'hôtel est affiché le tableau d'enneigement des stations.

- MEGEVE : 15 centimètres, molle.

- L'ALPE-D'HUEZ : 20 centimètres, souple.

- MERIBEL : 30 centimètres, dure.

La blonde s'approche du réceptionniste et lui demande :

- S'il vous plait, vous pourriez m'indiquer le numéro de la chambre de M. Meribel ?

Le Pèlerin

Certains pensent que l'on a atteint un "Pic" en terme de production de pétrole en Algérie

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L’Algérie continuera à produire du pétrole, de longues années encore

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Le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, a assuré que l’Algérie continuera à produire du pétrole et des hydrocarbures en général «de longues années encore».
Pour soutenir ses propos, le ministre a tenu à rappeler, que l’Algérie dispose d’»un bassin sédimentaire très vaste, encore relativement peu exploité et d’une région offshore significative totalement inexplorée».
En réponse sur le risque que le pétrole soit en train de vivre «ses dernières années», M. Yousfi a affirmé que les publications récentes portant sur les perspectives énergétiques mondiales à long terme, s’accordent à dire que les sources d’énergie d’origine fossile continueront à jouer «un rôle central».
Il a, en outre, soutenu que les conditions d’exploitation et la durée de vie d’un gisement d’hydrocarbures dépendent de la bonne connaissance de celui-ci et de l’économie des conditions de récupération, elles –mêmes tributaires du développement de technologies nouvelles et performantes.
«En Algérie, nous sommes conscients de l’importance à accorder à l’effort d’exploration», a dit le ministre, rappelant que de nouvelles dispositions législatives viennent d’être adoptées dans ce sens, par les deux chambres du Parlement algérien .
Il a également indiqué dans la foulée que le secteur de l’Energie et des Mines, prévoit «un important programme d’investissements», sur le moyen terme, dont une part élevée est destinée à cet effort d’exploration. «Ces décisions devraient permettre de consolider notre base de réserve et renforcer nos capacités de production», a-t-il fait-valoir.
Par ailleurs, et sur l’hypothèse que l’instabilité de la situation politique au Proche-Orient et au Sahel puisse provoquer une envolée des cours du pétrole en 2013, le ministre a indiqué que s’agissant du Proche-Orient, les tensions survenues dans cette région, «contribuent» à soutenir la hausse des prix du pétrole, mais qu’à l’inverse au Sahel où la prospection pétrolière n’est qu’à ses débuts, «l’instabilité politique n’affectera pas l’équilibre pétrolier mondial».
De son point de vue, les perspectives géopolitiques pour l’année 2013, «ne laissent pas entrevoir une sortie de crise dans tous les évènements que vit la région depuis des temps de plus en plus lointains, maintenant ainsi une pression haussière sur les prix ».
D’un autre côté, a ajouté M. Yousfi, les mesures financières prises par les pays développés, notamment en Europe, pour faire face à leurs problèmes de dettes, «continuent de peser sur leur activité économique et maintiennent les risques sur l’activité économique à l’échelle mondiale avec un impact potentiel à la baisse sur les prix».
Pour M. Yousfi, le marché étant bien approvisionné, «l’évolution des cours du pétrole pour 2013 sera probablement une répétition de celle de l’année 2012". «Nous nous attendons, à une moyenne des prix sur l’année sensiblement équivalente, sauf en cas d’évènement majeur au plan géopolitique», a-t-il estimé.
Source Le Temps Salah L.

Le Pèlerin

Ghardaïa capitale du M'zab

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Visite guidée à Ghardaïa  

L’incontournable escale

 

 

 

 

Ghardaïa, vous serez sûrs de ne rien manquer de tout ce qui fait le charme d’une ville impériale. D’un côté, il y a le désert et ses interminables étendues ocres. De l’autre, Ghardaïa avec son minaret qui perce le ciel pur.  

Sur une colline perchée et nichée au cœur de sa splendide palmeraie, Ghardaïa se déploie dans un festival d’architectures qui témoignent de son histoire millénaire. Ses concepteurs ne furent ni architectes ni urbanistes, ils n’ont jamais côtoyé les universités faiseuses de bâtisseurs. Ils n’avaient que des mains expertes. Armés de volonté, ils ont bâti pierre par pierre pour faire d’un territoire que la nature ne dorlotait point, un petit coin de paradis, dont la simple évocation est déjà une évasion. Le visiteur restera émerveillé devant le génie scintillant d’hommes qui n’avaient que leur courage à faire prévaloir sur des terres stériles et arides. Le M’zab, et plus particulièrement Ghardaïa, apporte au tourisme plus qu’aucune autre région. Un génie qui s’est déployé au Xe siècle. 

 

Ghardaïa est née 

 

Son histoire commença à ce moment-là par Daïa la bédouine, qui, à tout hasard, rencontra Cheikh Baba Ould Djenima et s’accordèrent une pause tendre qui aboutit à une chaude accolade qui les unit à tout jamais. C’est la destinée de cette grotte isolée au sommet d’une colline. Ghardaïa naît : elle devient l’escale incontournable qui suborne tant de visiteurs avides de se libérer des lacets angoissants de la grande ville. On vient à Ghardaïa comme en pèlerinage. L’air saharien extrait une oisiveté et une nonchalance qui, par enchantement, deviennent valeurs. Les corps livrés à eux-mêmes retrouvent une allègre volupté. L’imaginaire s’éclate ; le désir retrouve ses ailes ; la tête rongée par l’incommodité quotidienne se gravant de songes. Le désert devient plénitude ; il emplit le vrai désert qui est en nous. L’on retrouve cette légèreté qui doit être d’essence humaine. Découvreurs, les premiers habitants du M’zab engagent un combat sans merci pour enraciner les piliers d’une ville et s’imprégner des vrais vertus de l’lslam. Il fallait vaincre l’adversité maîtresse des lieux qui, telle une gardienne, déployait ses manœuvres qui décourageaient plus d’un. Mais la rage de vivre et de vaincre étaient plus fortes que la chaleur et le vent de sable réunis. L’espace réduit et l’intransigeance du climat imposent une architecture typique qui soit à la fois utilitaire et esthétiquement irréprochable. Le pari insensé d’aménager un espace viable qui vient tempérer les balades des vents de sable et les coups de chaleur et qui devient, en prime, une curiosité mondialement reconnue et magistralement tenu. La pentapole du M’zab fait penser à une fourmilière où les variations de formes convergent harmonieusement avec les couleurs aux tons purs où dominent le blanc, le bleu et le beige. L’activité de la population est comparable à celle des fourmis : les unes aux autres, unies et engagées pour un travail collectif. Sa majesté la mosquée est l’omniprésente gardienne des valeurs musulmanes, des traditions et de la discipline communautaire. La grande force et la bonne santé du M’zab tient en grande partie au respect des valeurs ancestrales qui restent le meilleur rempart contre le déferlement de la civilisation qui menace les fondements de sa société. A observer la fébrilité des populations, on cherche sans chômer à débloquer dame paresse. « Le travail, rien que le travail » telle est la devise inscrite au fronton d’une ville modèle par bien des aspects. Les ruelles labyrinthes de la ville s’animent d’une fébrilité chaque jour renouvelée. Toute cette agitation converge de la rue Aouassaâ, de la rue Cheikh Ami Saïd et de la rue Ibn Rostom vers la place du marché, véritable baromètre de l’activité commerciale. On y trouve pêle-mêle des légumes toujours frais, fruits d’une agriculture saharienne prometteuse mais souffrant d’un manque évident de moyens matériels. Dans cette fourmilière, tout s’achète et tout se vend ; du tapis du M’zab qu’on exhibe avec une pointe d’orgueil, aux condiments qui répandent leurs exhalaisons odorantes en passant par un bric-à-brac bien romantique. Epicentre de la ville, le marché de Ghardaïa est un lieu de vie et de fête pour des centaines de nomades qui déferlent d’Aflou, de Ouargla, d’Adrar ou de Timimoun pour acheter ou écouler leurs marchandises. Il est le rendez-vous tant attendu d’une foule composite qui va du marchand au client, en passant par le touriste et le simple curieux. Dès l’aube, ils investissent un espace qui, soudain, devient coloré et vivant d’une vie saine faite de gestes et de pratiques séculaires. 

 

Le marché, un lieu de rencontres 

 

Les truffes de Béchar et les cacahuètes de Seb Seb côtoient les légumes de Laâdira et de I’Intissa et les vieux marchands à la criée, tannés par le soleil, symbolisent toute la beauté et la générosité de la vie mozabite. Les nombreuses boutiques parsèment de chaque côté le marché et s’ouvrent tels des joyaux pour découvrir une floraison de tapis, de burnous et de babouches qui font de ce lieu un musée à ciel ouvert où l’ancien côtoie, dans une discordance difficilement conjugale, un présent (l’électronique et les portables quoique informels). Le marché joue un rôle important dans la vie des gens du Sud. Il est le lieu privilégié où le nomade s’accorde une halte pour s’enivrer des couleurs abondantes. Quant au sédentaire, il retrouve par la magie de ce grand rassemblement un espace important de sa belle époque que les perfidies du temps tendent à engloutir. Et le touriste découvre, dans un élan de curiosité empreint d’exotisme, la chaleur humaine qui transparaît sur chaque visage mozabite et qui dissipe les séquelles de ce fléau des temps modernes appelé stress. Au fil des heures, la ville s’échauffe de ses gens et du soleil pour atteindre le plein bouillonnement, en milieu de journée, la foule compacte se disperse (prière oblige) en se donnant rendez-vous pour le lendemain pour un éternel recommencement au goût de fête. A votre retour, en quittant Ghardaïa, l’hiver vous paraîtra beaucoup moins long. Ainsi, vous aurez constaté que la naissance de Ghardaïa est incontestablement le fruit de la volonté et de l’amour de ses concepteurs. Elle est condamnée à rester belle. Aidez-là à rester belle, ne serait-ce que par votre pensée. 

 

Source El Watan 

 

Le Pèlerin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ghardaïa, vous serez sûrs de ne rien manquer de tout ce qui fait le charme d’une ville impériale. D’un côté, il y a le désert et ses interminables étendues ocres. De l’autre, Ghardaïa avec son minaret qui perce le ciel pur.

 

 

Sur une colline perchée et nichée au cœur de sa splendide palmeraie, Ghardaïa se déploie dans un festival d’architectures qui témoignent de son histoire

 

 

 

7. Histoire des Pyrénées - Des vallées et des villages

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Pyrénées - Des vallées et des villages Vèbre - la vallée, le village et ci-dessous le travail aux champs

est comme un monde séparé qui a, par une foule de nuances exclusivement locales, un aspect, une influence qui lui sont particuliers. »
Arbanère.
Tout Pyrénéen revendique hautement son appartenance à sa vallée. Ainsi la diversité des parlers et des costumes qu'affiche chaque vallée pyrénéenne rappelle l'attachement de ses habitants aux pratiques locales : c'est la solidarité dans la différence. Et rien ne vaut - comme en témoigne ici George Sand dans Rosé et Blanche - un jour de marché sur la place Marcadieu de Tarbes pour le réaliser :

« La place était inondée des flots d'un peuple bigarré où l'on pouvait facilement reconnaître les champêtres habitants de ces mille vallées qui ont chacune leur costume, leurs mœurs et leur langue. On les reconnaissait à la couleur et à la forme de leur béret ; ceux de la vallée d'Aure portaient la toque blanche à houppe de laine bleue ; ceux de Gèdre la toque rouge et blanche ; ceux d'Aran une barrette grise, et ceux de Luz un bonnet tombant sur les épaules et qui se rapprochait de la résille espagnole.

Mais, généralement, tous ceux de Bigorre affectaient une propreté simple et un costume uniforme. La même étoffe de laine brune sans teint composait leur veste ronde, leur pantalon large et leur toque plate. Tous ceux qui végétaient, ignorés dans le fond des gorges de la montagne, portaient encore la culotte courte et serrée sur les hanches, le bas blanc ou rayé, et l'espadrille de peau de vache attachée comme un cothurne autour de sa jambe. »

Une seconde famille : Le Village

Pour le pyrénéen, la communauté villageoise, c'est-à-dire l'ensemble des personnes jui habitent le village et participent à sa vie, constitue sa seconde famille. Fier de sa commune, le villageois pyrénéen attache beaucoup d'importance à son rayonnement et le « patriotisme de clocher » provoque parfois querelles et altercations avec les villages voisins.
La communauté villageoise pyrénéenne est soumise à deux grandes autorités : les autorités privées constituées des familles influentes, formant des sortes de clans et intervenant dans les affaires du village, et les autorités publiques représentées par le maire, le conseil municipal, le curé et l'instituteur. Les autorités publiques peuvent parfois se confondre avec les autorités privées lorsque, par exemple, un citoyen soutenu par quelques familles influentes devient maire de la localité.
Parallèlement à ces deux autorités - celle qui intrigue et celle qui dirige- la communauté villageoise dispose de deux éléments régulateurs pouvant jouer un rôle d'arbitre en cas de conflit : le groupe des jeunes et le groupe des voisins.

Les « seigneurs » des cantons

Les autorités privées sont le fait d'une ou de plusieurs familles dominantes susceptibles de rassembler une majorité d'habitants de la communauté. Ce sont souvent des familles riches, parfois apparentées, occupant de hautes fonctions dans la commune : no­taire, médecin ou magistrat. Certaines familles ou certaines factions détenant des postes clés arrivent à exercer une véritable hégémonie sur le village : elles font nommer ou déplacer à leur gré le curé ou l'instituteur et le moindre emploi de garde-champêtre ou de sacristain donne lieu à de véritables affrontements entre factions rivales, chacune tentant de « placer » l'un des siens.

Cette souveraineté attachée à quelques familles peut se poursuivre, dans certains bourgs, pendant plusieurs générations grâce à une habile stratégie matrimoniale. Ces notables deviennent ainsi les nouveaux seigneurs des cantons et des vallées.

Le maire et le curé

Il n'est pas toujours facile de diriger une commune pyrénéenne. Pour pouvoir exercer sa fonction, le maire doit gagner l'estime de ses administrés. Il faut qu'il soit « du pays », qu'il connaisse et respecte les traditions locales et que sa famille, fixée depuis longtemps dans le village, bénéficie de la sympathie générale. Il est souhaitable enfin qu'il possède quelque fortune car « on ne peut laisser gouverner un homme qui ne possède rien » estiment les villageois. Pris entre une administration qui lui reproche sa trop grande bienveillance envers les populations, et ses administrés qui l'accusent de se conduire en tyran - reproche justifié pour certains d'entre eux- ou en prévaricateur, le maire n'est pas à l'abri, certes, d'une révocation administrative, mais surtout d'exactions « punitives » de ses concitoyens avec dégradation de sa maison, propos injurieux placardés sur sa porte et « charivari » qui se termine par la mise à feu de son effigie sur la place du village. Ces manifestations peuvent se prolonger jusqu'à l'obtention de sa destitution.

Le maire a sous sa responsabilité directe le garde-champêtre, chargé de maintenir l’ordre public, de veiller sur les récoltes et les biens et de réprimer les délits. Il ne bénéficie pas de la sympathie des villageois : certains le craignent mais beaucoup le détestent et il est parfois victime de vengeances personnelles.
Mais tous les villages n'ont pas leur garde champêtre. L'insuffisance des effectifs est liée à la difficulté de la fonction essentiellement répressive et assez mal rétribuée.

Quant au curé, autorité morale recherchée par les villageois - il n'est pas pire offense que la fermeture d'une église nécessitant les services du vicaire d’une paroisse voisine -, il exerce une influence certaine sur ses fidèles, surtout dans le Pays basque. Il fait souvent office de conseiller, d'arbitre et parfois même d’intermédiaire entre deux familles. Cependant, il doit respecter les usages et les coutumes de sa paroisse et ne pas outrepasser ses fonctions. Vivant sous le regard de ses ouailles, sa conduite et sa  vie privée font l'objet d'une surveillance attentive et les paroissiens n’hésitent d'ailleurs pas à lui manifester leur mécontentement ou leur hostilité s'ils le jugent nécessaire.

L'instituteur ou l'accession à la notabilité

Jusqu'au dernier tiers du XIXème siècle, la position de l'instituteur est modeste, ses ressources médiocres et son rôle effacé. Il cherche péniblement sa place dans la communauté villageoise et navigue entre le groupe des puissants auquel sa culture le destine, et celui des dominés auquel la faiblesse de ses revenus le condamne. Souvent pauvre, il est obligé d'exercer des petits métiers s'il n'a pas la chance d'obtenir un poste de secrétaire de mairie.

L'école de la République
Ce n'est que vers 1880, avec les lois Jules Ferry, qu'il va enfin trouver sa place. Chaque village a son école que tous les garçons et une bonne partie des filles fréquentent. L'instituteur est désormais considéré comme un notable et traité comme tel. Il diffuse la culture française et va enfin jouer un rôle important dans la communauté : il devient le détenteur de l'autorité intellectuelle et tout le village l'appelle « monsieur,» Son poste de secrétaire de mairie le fait connaître et lui vaut l'estime générale. Le maire le respec­te et son avis est écouté à la veille des élections.

A suivre

Source autrefois les Pyrénées

Le Pèlerin



« Chaque vallée des Pyrénées, circonscrite par des bornes naturelles,

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